L’autosuffisance en riz d’ici 2020. Le gouvernement ivoirien y croit grâce à son ambitieux programme rizicole qui prévoit une production de 1,97 million de tonnes de riz paddy à cette date.
Dans cette perspective, un prêt de 30 millions de dollars, obtenu auprès de EximBank Inde, a permis d’installer un premier lot de 12 unités de transformation de moyenne capacité dans différentes zones du pays.
Dix-huit autres unités en cours d’installation seront opérationnelles d’ici la fin de l’année selon le gouvernement. D’une capacité de 25.000 tonnes de riz paddy (non décortiqué) par an chacune, ces 30 unités apporteront une capacité d’usinage annuelle additionnelle de 750 000 tonnes.
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L’enjeu pour les autorités est de mettre à la disposition des acteurs de la filière des capacités de transformation suffisantes, un gage qui devrait permettre d’approvisionner en quantité le marché local, mais également une opportunité pour les paysans qui pourront écouler plus aisément leur production de riz paddy auprès de ces unités.
Dans une interview accordée en 2016, Yacouba Dembélé, le directeur général de l’ADERIZ, l’agence nationale de développement de la filière riz, a déclaré que le pays dépensait 250 milliards de FCFA, soit environ 445 millions de dollars, chaque année pour ses importations de riz. Un chiffre, qui, au niveau africain, est estimé à 7 milliards de dollars.
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Il restera au pays à relever le défi de la qualité et de la compétitivité pour conquérir les palais des Ivoiriens. Au début des années 1980, la Côte d’Ivoire avait en effet atteint l’autosuffisance en riz, mais la production, trop onéreuse, n’avait pu faire face à la concurrence du riz asiatique.
De 1,08 million de tonnes de riz produit localement en 2012, soit environ 53% de la consommation nationale, la production devrait atteindre 1,75 million de tonnes cette année soit l’équivalent de 85% de la demande.