"Les sites agro-industriels de Brobo (centre), Yamoussoukro (centre) et Bondoukou (Est) vont transformer près de 300.000 tonnes par an dès 2022" a expliqué à l'AFP, Karim Berthé, le directeur de la transformation au CCA.
Selon Berthé, le taux de transformation locale sera désormais de "30 à 40%" grâce à ces unités.
L'an dernier, la production brute de cajou ivoirien a atteint pour la première fois le million de tonnes – contre 850.000 tonnes en 2019 – selon les chiffres officiels. Mais seuls 10% de cette production ont été transformés sur place.
La Côte d'Ivoire qui compte 250.000 producteurs regroupés dans une vingtaine de coopératives vise à terme un taux de transformation de 50% à l'horizon 2025 de sa production brute de cajou, appelée aussi "anacarde".
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Pour atteindre cet objectif, le gouvernement ivoirien et la Banque mondiale avait conclu en 2018 un accord pour l'aménagement de quatre zones agro-industrielles (ZAI) dédiées à la transformation, d'un coût global de 200 millions de dollars.
"Nous allons pouvoir faciliter l'installation des transformateurs sur place pour leur permettre d'être opérationnels pour la campagne prochaine", s'est félicité Jean-Philippe Tré, économiste à la Banque mondiale.
L'amande de la noix de cajou est utilisée en cuisine et dans les cosmétiques, alors que la résine contenue dans sa coque se prête à divers usages industriels, notamment dans les systèmes de freinage des avions.
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La noix de cajou brute est exportée vers l'Inde, le Vietnam et le Brésil qui abritent des industries de transformation avant de rejoindre les principaux pays consommateurs : l'Inde, les États-Unis, l'Union européenne, la Chine, les Émirats arabes unis et l'Australie.