Maître Claude Mentenon, l’avocat de l’ex-chef d’Etat ivoirien, a annoncé hier, lundi 21 juin, soit quatre jours après le retour de son client en Côte d’Ivoire, le début d’une procédure de divorce devant la justice.
Selon un communiqué diffusé lundi, cette démarche judiciaire est la conséquence «du refus réitéré depuis des années de la Dame Simone Ehivet de consentir à une séparation à l'amiable».
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«Au demeurant voie de règlement appropriée à leurs statuts personnel et politique réciproques, il (Laurent Gbagbo, Ndlr) s’est résolu à saisir ce jour, le Juge des affaires matrimoniales du tribunal de première instance d’Abidjan, d’une demande de divorce», a écrit le conseiller juridique de l’ex-chef d’Etat.
En réalité, le mariage entre Laurent Gbagbo et son ex-première dame ne tenait plus depuis plusieurs années.
Cette procédure de divorce signe ainsi la fin de 32 ans de mariage officiel entre Laurent et Simone. L’ex-première dame, qui fait partie des membres fondateurs du Front populaire ivoirien (FPI), quatre ans avant de se marier avec Laurent Gbagbo, est une militante de la première heure, mais aussi et surtout une évangéliste convaincue.
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Beaucoup estiment que la relation entre les deux époux a pris un coup de froid avec la gestion de la crise post-électorale, car Simone, trop va-t-en-guerre, n’a rien fait pour que les violences cessent entre les deux camps, loin s’en faut. Laurent Gbagbo s’était opposé à ce que son épouse prenne la tête du parti FPI-GOR.
Mais peut-être bien que la rupture remonte à beaucoup plus longtemps. Car, l’ex-prisonnier de la Haye s’était remarié, selon le rite coutumier mahouka et musulman, depuis 2001 avec Nadiani Bamba surnommée Nadi, après plusieurs années d’idylle secrète.
Certes moins médiatique que Simone, Nadi avait néanmoins beaucoup gagné en influence en Côte d’Ivoire, notamment dans le processus de gestion de la crise, à la suite des accords de Ouagadougou. Elle était alors l’un des principaux contacts avec la rébellion, notamment par l’intermédiaire de Meité Sindou, l’un des proches de Guillaume Soro d’alors.