Aucune retransmission en direct à la télévision ivoirienne et la ministre de la Femme et de la famille (représentant le ministre des Sports en mission à l’extérieur) comme unique officiel de premier rang, et un comité d’accueil pas extraordinaire. La médaille d’argent de Fatimata Diasso aura fait peu de vagues à Abidjan, tout le contraire de la folie médiatique et populaire qui s’était emparée du pays lors du retour de Cheikh Cissé et Ruth Gbagbi.
Fatimata Diasso est montée sur la deuxième marche du podium, le 17 septembre dernier, en finale du saut en longueur T11 (catégorie déficient visuel dont la visibilité est quasi-nulle) en battant un record personnel à 4,89 m. La seule médaille de la délégation ivoirienne qui était composée de 5 athlètes.
Arrivée en France il y a deux ans où elle a rejoint le club AJBO, l’athlète vit «dans un foyer» où «elle galère», a confié le président du Club Daniel Aubry au site hexagonal lanouvellerepublique.fr.
Ce qui peut être considéré comme un manque d’enthousiasme particulier n’est pas sans rappeler le sort de l’Ivoirien Oumar Koné, sprinter paralympique recordman mondial avec ses 82 médailles, qui manque toujours de reconnaissance.
Fatimata Diasso, qui a déjà reçu les félicitations du président ivoirien, devrait toutefois pouvoir bénéficier des mêmes privilèges que la médaillé olympique Ruth Gbagbi qui a reçu un chèque de 30 millions FCFA, soit un peu plus de 45.000 euros, et une villa.
La Côte d’Ivoire détient ainsi sa cinquième médaille paralympique dont trois en or remporté par Oumar Koné.