Au Burkina Faso, le Faso dan fani est le tissu traditionnel incontournable de toute garde-robe et à partir duquel sont fabriqués les vêtements les plus populaires du pays. Pour cette raison, de nombreuses entreprises, centres de formation ou particuliers produisent des modèles et en approvisionnent les marchés (au Burkinabé et/ou dans le monde).
«Il faut environ deux semaines pour fabriquer un pagne tissé au style Faso dan fani. D’abord, il faut faire de la teinture, sécher le fil, passer par le bobinage, etc.», explique Moussa Sawadogo, membre du personnel du Centre de formation professionnelle innovation textile (CFPIT), un espace dédié aux métiers du textile.
À juste titre, le mot «Faso dan fani» vient de l’expression bambara «pagne tissé de la patrie». Il est fait de coton traditionnellement tissé à la main. La principale caractéristique d`un pagne Faso dan fani de qualité, c’est sa structure qui comprend sa couleur.
«La teinture passe par plusieurs étapes. On a deux sortes de teinture utilisées pour le moment: les colorants réactifs et les colorants à cuivre. Cette étape est la base du tissage et donc du Faso dan fani», dixit Maxwell Ouédraogo, chef teinturier.
En règle générale, les pagnes tissés sont disponibles dans une variété de couleurs, de motifs et de tissus. De plus, ils portent souvent des logos ou des dessins imprimés.
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«Avant, quand le pagne tissé se faisait, c’était sur des bandes de 15cm. Donc il fallait 9 à 12 bandes pour faire un pagne. On a évolué avec la Révolution pour passer à 4 bandes par pagne. Et voici qu’aujourd’hui, nous sommes à 12cm de large pour un pagne. En termes de finition, il y a des acquis », compare Germaine Compaoré, promotrice du Centre de formation professionnelle innovation textile (CFPIT).
Le Faso dan fani rassemble de nombreuses traditions qui intègrent une partie de la culture locale. Il raconte à lui seul l’histoire, la géographie et la culture d’une personne.