Depuis plusieurs années, la tendance en Guinée est à l’abandon progressif de l’art culinaire local au détriment de la gastronomie occidentale. L’ONG Culture et fierté guinéenne s’investit pour inverser la tendance, selon sa présidente, Hawa Bintina Soumah.
«Comme la gastronomie fait partie de notre identité culturelle, nous comptons valoriser la culture guinéenne à travers ce patrimoine. Nous avons remarqué que notre gastronomie est la moins connue dans la sous-région, nous avons prévu des expositions de vente de plusieurs mets de Guinée ».
Des exposants et restaurateurs sont venus de tout le pays pour présenter leur savoir-faire. Plusieurs recettes et plats du terroir sont revisités. C’est le cas notamment de Foulematou Keita, entrepreneure. Au menu, des plats bien connus mais peu consommés des Guinéens: «Nous faisons du konkoé (sauce à base de poisson-chat fumé, ndlr), du tombo (plat très pimenté à base de viande et de poisson fumé avec de l’aubergine africaine et de l’huile de palme), du fouti lafidi (à base de poisson fumé et séché, huile de palme et feuille d’oseille africaine)... bref tout ce qui est guinéen est revisité, mais avec une touche bien à nous».
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Et cette entrepreneure ne se limite pas là. Elle propose des desserts à base de produits locaux guinéens, là aussi réinventés: «Nous vendons du gingembre qui est exceptionnel, parce que c’est fait à base du petit cola, aujourd’hui devenu très cher. Il y’a aussi le clou de girofle qui est un médicament». Durant donc une semaine, ce salon va abriter des ateliers de cuisine, des échanges et surtout des récompenses prévues pour les meilleures.