Depuis 20 ans, le Centre régional pour les arts vivants en Afrique (Cerav/Afrique), basé à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso, s’emploie à «promouvoir les arts vivants africains dans leur diversité, en prenant en compte toutes leurs potentialités créatrices et en encourageant les échanges et la coopération entre pays africains.»
Le 29e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) du 22 février au 1er mars à Ouagadougou a constitué le décor idéal pour l’ambassadeur du Maroc au Burkina Faso, Youssef Slaoui, de parrainer une table ronde autour du financements des arts africains. «J’ai parrainé cette activité avec toute la conviction et toute la persuasion que cela devrait fédérer beaucoup de partenaires pour rechercher d’autres partenariats innovants en vue de mettre en œuvre les dispositions pertinentes de la convention de 2005 de l’Unesco, au profit des industries créatives et artistiques», a déclaré le diplomate marocain.
Une attestation de reconnaissance a été décernée à Youssef Slaoui, ambassadeur du Maroc au Burkina Faso, parrain de l'évènement, pour son engagement en faveur des œuvres du CERAV/Afrique.. le360 Afrique/Ouédraogo
«Pour la mise en œuvre des objectifs et programmes du Cerav/Afrique, nous avons besoin de mobiliser des fonds», a reconnu Wendlasida Herman Pouya, délégué général du Centre. Et à l’ambassadeur du Royaume de réitérer le soutien et l’engagement de son pays à accompagner le CERAV/Afrique «dans ses efforts de structuration, de professionnalisation et de rayonnement du secteur des arts vivants et des industries culturelles et créatives africains.»
Le Maroc, premier pays à siéger au sein du Conseil d’administration du Centre, honore ses engagements financiers pour la conduite de ses activités depuis huit années consécutives. Le Royaume collabore avec le Centre en mettant de plus à sa disposition des experts et des ouvrages, pour ne citer que ces actions.
«L’Afrique décolonisée par les écrans»
En 2021, l’Unesco a procédé à l’évaluation du Cerav et a conclu que «les activités du Centre sont pertinentes au regard du Programme et budget de l’UNESCO, de ses stratégies et plans d’action en matière de protection et promotion de la diversité des expressions culturelles et qu’elles demandent à être mieux articulées (...) À l’avenir, il sera opportun de renforcer la gestion stratégique des allocations budgétaires afin de garantir que la gestion soit axée sur les résultats dans la planification et la mise en œuvre des activités» recommande l’Unesco.

Commentant ces observations onusiennes, Wendlasida Herman Pouya, délégué général du CERAV/Afrique a souligné le besoin de disposer un bol d’oxygène: «lors de cette évaluation, un certain nombre d’objectifs et de missions nous ont été assignés. Et pour la mise en œuvre de ces objectifs et programmes, nous avons besoin de mobiliser des fonds.» Le message est passé.
En attendant, d’aller chercher l’argent là oû il se trouve, le Fespaco poursuit ses activités avec le lancement de la «Fenêtre des écoles 2025″ pour une «Afrique décolonisée par les écrans.» Initiée en 2007, la Fenêtre des Écoles est devenue un espace de rencontre entre étudiants en cinéma et professionnels. «Cette année, elle rassemble des participants issus d’une dizaine de pays africains et propose masterclasses, conférences, ateliers techniques et échanges intergénérationnels, favorisant un transfert progressif des savoirs et des expériences» promettent les organisateurs.
Ce 25 février, trois grands talents du cinéma, Amath Niane, Abdul Aziz Diallo et Renaud Masbeye, partageront leurs visions et expériences sur l’art de la photographie cinématographique. Tout un programme.