Festival Ecrans noirs: quel rôle pour le diffuseur dans le cinéma africain

Le 24/09/2025 à 15h46

VidéoLa 29ème édition du festival Ecrans noirs se poursuit jusqu’au 27 septembre à Yaoundé. Cette année les organisateurs se sont penchés sur le métier de distributeur, très peu connu en Afrique et singulièrement au Cameroun.

«Les défis de la distribution sur et en dehors du continent», c’est sur ce thème que se tient la 29ème édition du festival Ecrans noirs, fondé en 1997 par le réalisateur et écrivain Bassek Ba Kobhio.

Écrans Noirs, rendez-vous annuel du cinéma africain organisé à l’initiative de l’association éponyme, s’est penché cette année sur le métier de distributeur des films, plutôt méconnu sur le continent surtout au Cameroun où il n’existe tout simplement pas.

Le délégué général de ce festival, Bassek Ba Kobhio et son équipe ont donc consacré une conférence portant le rôle du diffuseur en Afrique, un maillon indispensable à la distribution des films auprès du marge public.

Sylvain Fopa est un distributeur agréé par une firme française sait de quoi il parle «Notre rôle dans le cinéma consiste à commercialiser et à diffuser des films. En clair, nous aidons les producteurs à faire connaitre leurs œuvres à travers les diffuseurs comme les salles de cinéma, les télévisions et des plateformes de VOD», a-t-il déclaré.

Au Cameroun, le manque des distributeurs freine la diffusion de plusieurs films des producteurs locaux comme l’a révélé Julio Kenfack, directeur des productions dans une entreprise locale. «Au cours d’une année, il y a des producteurs au Cameroun qui peuvent produire plus de cent films. Mais au bout, aucun n’est connu du public par manque de diffuseur», a-t-il déclaré.

Il souligne que l’absence de distributeurs dans le pays handicape l’épanouissement financière de nombreux producteurs locaux.

Depuis sa création le festival a diffusé 2.106 films, se déroule dans deux espaces de projections en 2025 et a réuni 12.500 spectateurs en 2023. Depuis 1997, 48 pays ont été représentés à Écrans Noirs.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 24/09/2025 à 15h46