«La rumba congolaise est un genre musical et une danse populaire dans les zones urbaines de la République démocratique du Congo et la République du Congo. Généralement exécutée par un couple composé d’un homme et d’une femme, il s’agit d’une forme d’expression multiculturelle originaire d’une ancienne danse appelée nkumba taille en kikongo».
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), à laquelle on doit cette définition, a inscrit en 2021 la rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. L’Unesco explique également que cette chorégraphie accompagnée d’orchestres à différentes cérémonies, se transmet de génération à génération.
Parmi ceux et celles qui ont en été la courroie de transmission de ce genre artisque, Franco Lwambo Makiadi (1939-1989) occupe une place particulière. Surnommé «Grand maître» par l’ancien Président de la république Mobutu Sese Seko, Franco Lwambo Makiadi fait parler encore de lui à travers sa musique qui est interprétée par plusieurs générations actuelles en RDC, 34 ans après sa mort.
La place 123 dans la commune de Kasavubu, son lieu de répétition et de ses nombreux concerts, fait partie aujourd’hui des vestiges de la culture congolaise.
Lire aussi : Musique: le Top 20 des artistes africains selon Forbes
On y trouve son bureau et son studio d’enregistrement qui font figure de legs culturels pour les admirateurs du défunt artiste. Peintre et griot de la société congolaise et africaine, Lwambo Makiadi vit encore à travers sa musique et ses fans se souviennent encore de lui.
De lui on retiendra cette phrase devenue mythique: « Je suis le seul musicien africain à avoir exercé mon métier trente ans durant sans me détacher de l’orchestre que j’ai créé, ni du style qui fait le cachet du groupe. J’en suis fier et je remercie le Bon Dieu de m’avoir donné une vie aussi remplie».