L’Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture Soninké (AMPLCS)-Wagadou Saane, conformément à une résolution adoptée par l’UNESCO en septembre 2023, a organisé la Journée de la préservation du Soninké, sur le thème «Impact des technologies numériques sur la préservation et la promotion de la langue soninké».
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Cette langue n’est pas un simple vecteur de communication entre personnes, mais porte dans chacun de ses vocables l’histoire d’un des plus florissants empires d’Afrique qui aura duré une dizaine de siècles.
«Le soninké était l’une des langues dominantes de l’empire du Ghana, puissant centre commercial où l’on échangeait de l’or, du sel et d’autres marchandises, du 4ème au 13ème siècle après JC. Les communautés parlant le soninké se sont dispersées dans les régions environnantes d’Afrique de l’Ouest, y compris les parties actuelles du Mali, du Sénégal, de la Mauritanie, de la Gambie et du Burkina Faso". Cette langue s’est par conséquent adaptée au contexte historique et régional des pays où elle est parlée.
Dans le souci de préserver ce patrimoine, l’UNESCO a instauré, en octobre 2023, la Journée marque une reconnaissance majeure pour le Soninké, devenu ainsi la deuxième langue africaine, après le swahili, a bénéficier d’un tel intérêt mondial.
A Nouakchott, Le temps fort de cette journée est sans doute l’exposition sur la culture, le génie l’art de cette communauté transfrontalière, dont la langue est parlée en Mauritanie, au Mali, au Sénégal, en Gambie, Guinée, en Guinée Bissau, dans la diaspora Afrique, Europe et Amérique.
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Idy Soumaré, chargé de communication de l’association Wagadou-Saane, donne le sens «d’une journée que la Mauritanie célèbre, sous l’impulsion de l’Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture Soninké (AMPLCS)-Wagadou Saané. L’exposition est organisée sur une durée de trois jours, par les femmes de l’association, pour montrer l’artisanat soninké» dans toutes ses facettes.
Ce thème du cyberespace met en avant l’utilisation de plateformes numériques comme les réseaux sociaux, les sites web et les applications pour la diffusion et la transmission de la langue qui compte plusieurs millions de locuteurs.
Fatimata Lakhamy Tandia, exposante, ne dissimule pas sa fierté de partager cette langue avec d’autres peuples d’Afrique «je suis là pour montrer ma culture. Je fais de la teinture bio comme le faisaient les ancêtres. Nous sommes honorés de la décision de l’UNESCO, dédiant une journée internationale à la langue et la culture soninkés».
