Le gouvernement sud-africain a considérablement augmenté sa dette totale au cours des 15 dernières années à des niveaux alarmants, nuisant ainsi à sa réputation internationale, ont indiqué jeudi des experts économiques.
En juin 2024, la dette totale de l’Afrique du Sud a atteint un niveau record de 699,5 milliards de dollars, soit environ 11.099 dollars par personne, selon des chiffres officiels. La majeure partie de cette dette est liée au secteur public.
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La dette totale du pays, qui comprend la dette publique et celles des ménages et des entreprises, équivaut à 177,1 % du PIB, contre 141 % du PIB au début de 2014, faisant de l’Afrique du Sud le 12e marché émergent le plus endetté sur 32 pays, a déclaré l’économiste en chef de Stanlib, Kein Lings.
Il a expliqué que depuis le début de l’année 2014, la quasi-totalité de l’augmentation de la dette de l’Afrique du Sud en pourcentage du PIB est due à la hausse de la dette publique, qui est passée de 42 % à environ 75 % du PIB à la mi-2024.
L’expert relève que bien que de nombreux pays aient augmenté leur dette pour développer l’économie et soutenir l’activité économique, l’endettement excessif de l’Afrique du Sud n’a pas bénéficié à son économie et à sa population. «Le résultat est une augmentation massive de la dette qui s’est accompagnée d’un ralentissement substantiel de l’activité économique et d’une détérioration prononcée de la notation internationale de l’Afrique du Sud», a déclaré M. Lings.
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Il estime également que dans ces circonstances, il serait imprudent pour le gouvernement sud-africain d’accroître encore sa dette sans avoir au préalable pleinement réparé la capacité institutionnelle de l’État et sans une expansion soutenue de l’assiette fiscale, grâce à une augmentation constante de l’emploi.
Selon des données de l’Institut international des finances, «l’Afrique du Sud est classée au septième rang des pays dont la dette publique connaît la croissance la plus rapide depuis 2009».
Ces données révèlent aussi que la dette mondiale a atteint un niveau record de 331.800 milliards de dollars à la fin juin 2024, soit une hausse de 3,1 % par rapport à l’année précédente.
