Avec 94,4 millions de barils extraits au premier trimestre 2024, l’Angola accuse un déficit de 8,1 millions de barils par rapport aux prévisions, selon les données de l’Agence nationale du pétrole, du gaz et des biocarburants (ANPG). L’Angola a produit 94,4 millions de barils de pétrole au premier trimestre de cette année, soit une moyenne quotidienne de 1,049 million de barils, ce qui représente une baisse de 7% par rapport à l’année dernière, a révélé lundi l’ANPG.
La production moyenne de barils/jour au cours des trois premiers mois de l’année est donc inférieure à la production que le gouvernement a prévue dans le Budget général de l’Etat 2025.
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Ce que l’Angola a produit au premier trimestre équivaut à 24% des 400,8 millions de barils que l’exécutif avait prévus dans le rapport de justification. Le pays a donc produit 8,1 millions de barils de moins au cours de cette période par rapport à 2024.
Le déclin de la production pétrolière est une réalité dans le pays, non seulement en raison de la réduction des investissements, mais aussi en raison de la détérioration des champs. Environ 45% des 1 630 puits de pétrole forés en Angola sont fermés, même si tous n’ont pas été définitivement abandonnés, selon l’administratrice exécutive de l’ANPG, Ana Miala.
Cependant, le secteur pétrolier et gazier est celui qui contribue le plus au Produit Intérieur Brut (PIB), malgré une baisse ces dernières années, en raison du déclin naturel de la production, qui a privé le pays de plus de 700 000 barils de pétrole par jour en une demi-douzaine d’années.
L’Angola, l’un des principaux producteurs de pétrole en Afrique, voit sa production décliner depuis plusieurs années. Ce phénomène est principalement dû à l’épuisement des champs pétroliers, dont certains ont atteint leur maturité. Parmi eux, le bloc 3/05, situé dans le bassin inférieur du Congo, fait l’objet d’une attention particulière de la part de la société d’État Sonangol.
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Le bloc, qui abrite plusieurs gisements offshore, a déjà livré une grande partie de ses ressources. Selon les données récentes, environ 90 % des réserves récupérables du site ont été extraites. Cependant, avec une production moyenne de 17 000 barils par jour début 2022, le site reste d’une importance stratégique pour le pays.
Afin de prolonger la durée de vie de ces puits et d’en maintenir la rentabilité, Sonangol a mis en œuvre un plan d’optimisation basé sur des investissements ciblés et une amélioration de la gestion des installations.