Banque mondiale: il ne tient qu’à la Mauritanie de diversifier son économie

Présentation du rapport de la Banque mondiale sur la Mauritanie.

Le 25/11/2025 à 15h19

VidéoLa réalisation de l’ambition de la Mauritanie d’accéder au statut de pays à revenu intermédiaire supérieur d’ici 2050 nécessitera une accélération de la diversification économique, selon le rapport de la Banque mondiale publié le 24 novembre.

«La voie du développement menée par les extractions de la Mauritanie arrive à son terme», prévient la Banque mondiale dans la première phrase de son préambule qui rappelle les performances de l’économie mauritanienne ces deux dernières années, avec une croissance moyenne de 3,5% et souligne «la nécessité d’élargir sa base productive, pour stimuler la participation au marché du travail, actuellement inférieure à 50%».

Keiko Miwa, directeur de la division Cap-Vert, Mauritanie, Sénégal, Gambie et Guinée Bissau au sein de la Banque mondiale, estime que «la Mauritanie dispose des atouts nécessaires pour réussir sa transformation économique. A ses richesses minières, s’ajoutent de nouvelles frontières: transformer l’abondance solaire en énergie compétitive, valoriser les terres agricoles en chaînes agroalimentaires modernes, et convertir la connectivité numérique en services à haute valeur ajoutée».

Le rapport de la Banque mondiale identifie trois clés pour une croissance inclusive et durable: renforcement du capital humain et des infrastructures, amélioration du cadre réglementaire et promotion du secteur privé.

Cet objectif de diversification de l’économie doit être articulé autour de cinq réformes: éducation de la petite enfance, gestion foncière, mise à niveau du Code du travail, politique de concurrence et développement des compétences.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 25/11/2025 à 15h19