«La voie du développement menée par les extractions de la Mauritanie arrive à son terme», prévient la Banque mondiale dans la première phrase de son préambule qui rappelle les performances de l’économie mauritanienne ces deux dernières années, avec une croissance moyenne de 3,5% et souligne «la nécessité d’élargir sa base productive, pour stimuler la participation au marché du travail, actuellement inférieure à 50%».
Keiko Miwa, directeur de la division Cap-Vert, Mauritanie, Sénégal, Gambie et Guinée Bissau au sein de la Banque mondiale, estime que «la Mauritanie dispose des atouts nécessaires pour réussir sa transformation économique. A ses richesses minières, s’ajoutent de nouvelles frontières: transformer l’abondance solaire en énergie compétitive, valoriser les terres agricoles en chaînes agroalimentaires modernes, et convertir la connectivité numérique en services à haute valeur ajoutée».
Le rapport de la Banque mondiale identifie trois clés pour une croissance inclusive et durable: renforcement du capital humain et des infrastructures, amélioration du cadre réglementaire et promotion du secteur privé.
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Cet objectif de diversification de l’économie doit être articulé autour de cinq réformes: éducation de la petite enfance, gestion foncière, mise à niveau du Code du travail, politique de concurrence et développement des compétences.


