En 2024, il sera difficile d’ignorer ces onze pays africains à la croissance économique fulgurante! Parmi eux, un en particulier dépassera la barre de 11% de croissance. Impressionnant, disent les observateurs! L’Afrique devrait rester la deuxième région connaissant la croissance la plus forte après l’Asie, et compter, en 2024, onze des vingt pays ayant la croissance économique la plus forte au monde, indique la Banque africaine de développement (BAD) dans la dernière édition de son rapport «Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique», dévoilé vendredi.
Ces onze premiers pays africains, qui devraient connaître de solides performances économiques en 2024, sont le Niger (11,2%), le Sénégal (8,2%), la Libye (7,9%), le Rwanda (7,2%), la Côte d’Ivoire (6,8%), l’Éthiopie (6,7%), le Bénin (6,4%), Djibouti (6,2%), la Tanzanie (6,1%), le Togo (6%) et l’Ouganda (6%).
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Il est intéressant de noter que le Niger, le Sénégal et la Libye sont classés dans le Top 3 des pays africains à la croissance la plus fulgurante en 2024, selon les prévisions de la BAD. Cette performance peut être expliquée par plusieurs facteurs spécifiques à chaque pays.
1. Niger: le pays a mis en place des stratégies de diversification économique pour attirer les investissements directs étrangers, ce qui contribue à stimuler sa croissance économique. À cela s’ajoute le fait que le secteur pétrolier du Niger compense la faible production d’uranium, ce qui contribue à sa croissance économique. De plus, le pays d’Afrique de l’Ouest a mis en œuvre des réformes économiques pour améliorer le climat des affaires.
2. Sénégal: le pays a réalisé des progrès significatifs dans divers secteurs de son économie, notamment l’industrie, les services et le tourisme. Le Sénégal a mis en place des politiques favorables à l’investissement et a renforcé son infrastructure, ce qui a attiré des investissements étrangers. De plus, le Sénégal a bénéficié d’une stabilité politique relative et d’une gouvernance améliorée, ce qui a contribué à créer un environnement propice aux affaires.
3. Libye: après une période de troubles politiques et d’instabilité, la Libye connaît une reprise économique grâce à la stabilisation de la situation sécuritaire et à la reprise de la production pétrolière. Le pays possède d’importantes réserves de pétrole, et la hausse des prix du pétrole sur les marchés mondiaux stimule ses revenus d’exportation. Cela contribue à une augmentation des investissements et à une relance de l’économie libyenne.
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La BAD souligne que ces prévisions sont basées sur des projections économiques et peuvent être soumises à des incertitudes. Les performances économiques des pays peuvent être influencées par divers facteurs tels que les politiques gouvernementales, les conditions économiques mondiales, les chocs externes et internes ainsi que d’autres variables spécifiques à chaque pays. L’économiste en chef et vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement, Kevin Urama, souligne dans les principales conclusions du rapport de la BAD que «la croissance des économies africaines les plus performantes a bénéficié d’une série de facteurs, notamment la diminution de la dépendance à l’égard des matières premières grâce à la diversification économique, l’augmentation des investissements stratégiques dans les secteurs de croissance clés, la hausse de la consommation publique et privée, ainsi que des évolutions positives sur les principaux marchés d’exportation.», détaille-t-il.
Mise en garde contre les pressions inflationnistes
Le rapport «Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique» (MEO), une publication semestrielle qui paraît au premier et au troisième trimestre de chaque année, complète les «Perspectives économiques en Afrique» (PEA), qui sont axées sur les questions de politique clés, pertinentes pour le développement du continent. Le rapport MEO fournit une évaluation actualisée, basée sur des données probantes, des performances macroéconomiques récentes du continent et des perspectives à court et moyen terme dans un contexte d’évolution dynamique de l’économie mondiale.
En dépit des taux de croissance spectaculaires annoncés plus haut, le nouveau rapport appelle à un optimisme prudent compte tenu des défis posés par les risques mondiaux et régionaux, à savoir la montée des tensions géopolitiques, l’augmentation des conflits régionaux et l’instabilité politique, qui pourraient perturber les flux de commerce et d’investissement et maintenir les pressions inflationnistes.