Il s’agit en réalité de l’extension de la ligne de chemin de fer longue d’environ 675 kilomètres qui part de Yaoundé pour Ngaoudéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua au Cameroun. Cette ligne s’étendra ainsi jusqu’à N’djaména, la capitale politique du Tchad sur une distance de 878 kilomètres.
Selon les autorités camerounaises, ces travaux se feront en trois phases dont la première s’effectuera entre la ville de Ngaoundéré et la localité de Mondou longue de 385 kilomètres, la deuxième entre Mondou et Bongor et la dernière entre Bongor et N’djamena.
Lire aussi : Cameroun: l’état de la route Ngaoundéré-Kousseri décourage les usagers
La réalisation complète de ce vaste projet nécessite une enveloppe budgétaire de 5.596 millions d’euros, soit un peu plus de 3.600 milliards de Fcfa. La Banque mondiale contribue à hauteur de 275,9 millions d’euros soit 180 milliards de Fcfa.
Les études indiquent qu’au terme de sa mise en œuvre, ce lourd investissement va fournir un rendement de 16% et permettra au Cameroun de sécuriser 300 milliards de Fcfa de recettes annuelles provenant des échanges avec le Tchad sur les voies de communication qui relient les deux pays.
Lire aussi : Yaoundé-Douala: quand une autoroute change des vies... et pas qu’au Cameroun
Les résultats de l’étude de faisabilité ont été transmis au ministère camerounais des Transports courant avril 2024. Les deux pays ont obtenu de la Banque africaine de développement un prêt de plus de 1,2 milliard FCFA pour financer l’étude de ce projet dont l’accord a été signé le 20 février 2021 à Yaoundé et qui servira également à désenclaver les régions septentrionales du Cameroun. Il ne reste qu’à lancer effectivement les travaux sur le terrain au grand bénéfice des populations qui verront à coup sûr leurs conditions de vie améliorées. Ces populations s’attendent à la création des emplois et au développement de leurs localités.