Les esthéticiennes et coiffeuses subsahariennes ont depuis longtemps fait leur trou à Bab Marrakech dans l’ancienne médina de Casablanca. Elles ne possèdent ni salons, ni boutiques. Elles travaillent dans de petits espaces meublés avec des chaises et des tables de fortune.
L’hebdomadaire La Vie éco rapporte, dans sa dernière livraison, que ce business, à première vue rudimentaire, ne cesse de croître. En effet, elles proposent des prestations à des prix plus abordables que dans les salons de beauté (4 à 5 fois moins chers).
Aïcha, une Sénégalaise arrivée au Maroc il y a déjà dix ans, a embrassé ce métier après avoir longtemps galéré pour trouver un job dans les salons de beauté. Elle a depuis choisi de se mettre à son compte en occupant une place bien visible dans le souk de Bab Marrakech.
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La sénégalaise affirme avoir développé sa propre clientèle, arrivant parfois à dégager une recette de mille dirhams par jour. Même si certains jours, elle ne gagne rien, elle admet réussir à vivre décemment avec ses deux enfants.
Elle a pleinement conscience que son business se porte bien parce que ses prestations sont beaucoup moins chères que dans les salons de beauté qui doivent s’acquitter de loyer et d’impôts. L’esthéticienne affirme que la qualité des produits est identique à celle utilisée dans les salons de beauté qui se fournissent comme elle, à Derb Omar. Bien plus, poursuit-elle, tous les produits de coiffure et d’esthétique proviennent du Sénégal.