Côte d’Ivoire. 43e mission multisectorielle du Club Afrique Développement: Attijariwafa bank n’est pas seulement financeur mais assembleur d’écosystèmes

43e mission multisectorielle du Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank, à Abidjan.

Le 08/12/2025 à 14h46

Plus de 500 rencontres B2B ont été concrétisées lors de la 43e mission multisectorielle du Club Afrique Développement à Abidjan, réunissant 300 acteurs économiques de 14 pays africains autour de la promotion du «Made In Côte d’Ivoire».

Une participation massive et diversifiée, la réalisation de plus de 500 rencontres B2B entre les entreprises participantes, la confirmation de l’intérêt pour les affaires intra-africaines, ou encore le succès de la 43e mission multisectorielle du Club Afrique Développement (CAD) du groupe Attijariwafa bank, organisée les 4 et 5 décembre 2025 à Abidjan, sont autant d’éléments qui valident la pertinence du modèle de coopération porté par le groupe Attijariwafa bank et la Société Ivoirienne de Banque (SIB). Des résultats tangibles qui incarnent une avancée pragmatique de la coopération Sud-Sud.

Organisé autour du thème «Made In Côte d’Ivoire, Made For Africa», la 43e mission multisectorielle a réuni 300 chefs d’entreprises et institutionnels de 14 pays africains, encadrés par les filiales du groupe bancaire. Une convergence, présidée par le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani, représentant le Premier Ministre ivoirien, qui illustre la maturité des réseaux bancaires panafricains comme colonne vertébrale de l’intégration économique.

Sous l’impulsion de Mme Mouna Kadiri, directrice du Club Afrique Développement, la mission a matérialisé sa vision: faciliter la mise en relation, la circulation de l’information économique et la construction de passerelles solides entre les écosystèmes d’affaires du continent. C’est le lieu de rappeler que le dispositif opérationnel repose sur le maillage des filiales locales d’Attijariwafa bank– d’Égypte (Mouawia Essekelli) du Gabon (Larbi Allabouch), en passant par le Mali (Amine Kittane) ou la Mauritanie (Mounir Ibrahim).

Ce réseau bancaire transfrontalier agit comme un catalyseur de confiance, réduisant les asymétries d’informations et les risques perçus dans les échanges B2B. Comme indiqué plus haut, le résultat est tangible: 500 rencontres d’affaires concrétisées lors de l’événement, soulignant la demande croissante pour des chaînes de valeur régionales intégrées.

L’intervention du Ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani, a ancré la thématique dans la politique économique nationale. «Le gouvernement est déterminé à créer un environnement attractif pour les investissements, soutenir la compétitivité des entreprises locales et encourager la transformation structurelle de l’économie». Une ambition qui s’aligne sur la vision portée par la SIB, dont le Directeur Général Mohamed El Ghazi souligne le double impératif: «répondre à la demande nationale et s’aligner sur les standards internationaux pour optimiser l’exportation des produits ivoiriens».

Le groupe Attijariwafa bank, via ses synergies inter-filiales, positionne ainsi le secteur financier comme architecte de l’industrialisation. La visite du complexe TRANSCAO– symbole de la transformation locale (50.000 tonnes de broyage de cacao, centre de formation)– valide cette approche: la valorisation des matières premières en Afrique nécessite des financements structurants et des débouchés régionaux.

La séquence institutionnelle dédiée au Nouveau Code de l’Investissement ivoirien et le panel réunissant des acteurs clés dont Fatoumata Fofana, Secrétaire Exécutive du Conseil National de la ZLECAf révèlent une synergie public-privé essentielle.

Ainsi, la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) n’est plus un concept abstrait mais un levier opérationnel, où les banques panafricaines jouent un rôle d’interface. Comme le note Mohamed El Ghazi, directeur Général de la Société Ivoirienne de Banque (SIB), «capitaliser sur cette plateforme d’échanges permet d’initier des partenariats solides». L’accompagnement des filiales auprès des délégations (Tunisie, Sénégal, Togo, etc.) démontre l’efficacité d’un modèle intégré: le réseau bancaire sécurise les flux économiques tout en animant l’écosystème ZLECAf.

Ainsi, cette mission consolide au moins trois dynamiques critiques: la densification des chaînes de valeur régionales, le rôle transformateur des banques panafricaines, et le modèle «Côte d’Ivoire». Les 500 rencontres B2B traduisent une demande réelle de complémentarités sectorielles intra-africaines, au-delà des discours. Pour ce qui est du rôle transformateur des banques panafricaines, Attijariwafa bank dépasse la logique de financeur pour devenir assembleur d’écosystèmes, réduisant les coûts de transaction et les barrières à l’entrée.

Parlant du modèle «Côte d’Ivoire», l’industrialisation orientée exportation intra-africaine (cacao transformé chez TRANSCAO) et soutenue par des réformes d’attractivité (Code des Investissements) crée un référentiel pour l’Afrique de l’Ouest.

Ainsi, les missions multisectorielles du Club Afrique Développement démontrent que la coopération Sud-Sud bancaire, ancrée dans une approche multisectorielle et multisite, est un accélérateur de transformation économique. Comme le résume le Ministre Adjoumani, «cette initiative s’inscrit pleinement dans la vision gouvernementale d’un Made in Côte d’Ivoire ambitieux, orienté vers les marchés africains». L’enjeu désormais est la scalabilité de ce modèle où la finance panafricaine agit comme sang et synapses du corps économique continental.

Par Modeste Kouamé
Le 08/12/2025 à 14h46