La Côte d’Ivoire, où se jouera une élection présidentielle le 25 octobre à laquelle M. Ouattara est candidat, briguant un quatrième mandat, vend ses fèves de cacao par anticipation et le prix d’achat y est fixé par l’Etat.
Il est ainsi moins sensible aux fluctuations du marché - à la hausse comme à la baisse - que dans d’autres pays, comme le Cameroun, producteur plus modeste, où le système est libéralisé.
En avril en Côte d’Ivoire, le prix avait été fixé à 2.200 francs CFA (3,35 euros) le kilo, pour la récolte intermédiaire, après une hausse record des cours mondiaux en 2024.
«Je vous annonce qu’au titre de la campagne de commercialisation 2025-2026, le prix bord champ garanti d’un cacao bien séché et bien trié est fixé à 2.800 francs CFA», soit 4,26 euros, a déclaré Alassane Ouattara à Abidjan, lors d’une cérémonie dédiée à cette annonce au Parc des expositions.
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Par ailleurs, le prix du «café est de 1.700 francs le kilogramme», soit 2,59 euros, a-t-il ajouté.
«Nous sommes très contents, ça fait des années que les producteurs souffrent», a réagi auprès de l’AFP Edmond M’Bra, producteur dans le centre du pays.
«On peut mettre les enfants à l’école et dormir tranquille», a salué Berlem Oumarou, producteur dans le sud.
A Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 4.872 livres vendredi, et 6.921 dollars à New York.
Le cacao ivoirien représente environ 40% de la production mondiale (soit plus de 2 millions de tonnes) et 14% du produit intérieur brut (PIB) de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Cette culture compte 1 million d’emplois et fait vivre 5 millions de personnes, selon le gouvernement.