«Nous sommes conscients des perturbations causées par les délestages continus sur les différents secteurs économiques, les petites entreprises, les installations vitales, les ménages et les citoyens», a déclaré Hichilema sur son compte Twitter officiel. Les coupures de courant imposées par la Compagnie d’électricité zambienne «ZESCO» se sont accentuées cette semaine, atteignant désormais 12 heures par jour. Pour cause, la baisse du niveau de production dans les centrales hydrauliques du pays.
Affecté par les faibles précipitations que connait le pays cette année, le barrage de Kariba qui procure près de la moitié de l’électricité du pays, a dû réduire sa production d’électricité de 1080 mégawatts à moins de 400 mégawatts, selon la compagnie publique.
Hichilema a souligné, à cet égard, que les autorités du pays ne lésinent sur aucun effort pour atténuer ces défis énergétiques du pays, aussi bien à court qu’à long terme.
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Il a expliqué que la nouvelle stratégie énergétique du gouvernement vise à accélérer les processus permettant aux producteurs d’électricité indépendants d’investir dans le pays et de construire une économie dynamique qui créera des opportunités commerciales et des emplois pour les citoyens.
L’économiste Lubinda Haabazoka a mis en garde que les délestages ont des effets négatifs énormes sur les ménages et les entreprises, en augmentant le coût de production, en limitant les opportunités d’affaires et en contribuant à la hausse des prix.
Rappelant que la capacité de production d’électricité a été renforcée durant les dernières années en passant de 1.800 mégawatts en 2010 à 3.200 mégawatts en 2021, il a signalé que la production réelle dépend de la quantité d’eau dans les rivières.
«A partir de 2014, la Zambie a connu de faibles précipitations, ce qui a entrainé l’assèchement de nombreux petits cours d’eau, en particulier sur la ceinture de cuivre», a-t-il déploré. Haabazoka a noté également que les années de sécheresse successives ont eu un impact sur la croissance économique, le pays ayant dépensé plus de devises pour les importations d’électricité, alors que les entreprises ont été obligées de réduire leur production.