Les gérants des points de retrait ou d’envoi d’argent, sous forme de paiement électronique, que nous fréquentons presque tous, traversent des moments délicats. La réduction drastique des commissions effectuée par les sociétés de mobile money met ces acteurs dans une situation économique précaire. Aujourd’hui, ils affirment qu’ils ne parviennent plus à couvrir leurs charges.
Almamy Camara, membre du syndicat des acteurs du paiement électronique, indique «ce qui est regrettable, c’est que la commission sur nos activités a été réduite. Nous en sommes maintenant à 1%. Et ce 1% est divisé en trois parties: une pour nous les détaillants, une autre pour nos fournisseurs et l’autre pour la société mère.»
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Évoquant l’avenir de cette profession, il confie, «certains de nos collègues envisagent même d’abandonner l’affaire. Certains opérateurs ne dépassent pas les 15 transactions par jour, alors imaginez leur chiffre d’affaires.»
En plus de cette difficulté financière, ces sous-traitants sont régulièrement confrontés à des erreurs, comme l’envoi d’argent à la mauvaise personne, sans qu’il existe de mécanisme pour corriger ces erreurs.
Face à cette situation, le syndicat des points de vente a annoncé qu’à partir du 20 février 2025, si aucune réponse favorable n’est apportée, ces acteurs entameront une grève générale. Parmi leurs revendications figure une augmentation des commissions à 65% pour les retraits et 0,30% pour les dépôts.