L’Egypte est l’un des pays les plus endettés en valeur absolue au niveau du continent africain. Selon les données de la Banque centrale égyptienne, la dette extérieure totale du pays ressortait à 155,71 milliards de dollars à fin juin 2022, contre 137,86 milliards de dollars en juin 2021, soit une hausse de 12,9%. Par maturation, on note une prédominance de la dette extérieure à long terme qui s’établit à 129,09 milliards de dollars, contre 26,62 milliards de dollars le court terme.
Avec ce montant, la dette extérieure représente désormais l’équivalent de 32,5% du Produit intérieur brut (PIB) au terme de l’exercice 2021-2022. Un niveau élevé jugé à la limite des seuils de sécurité, selon les normes internationales.
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Ce montant colossal fait que l’Egypte consacre annuellement une partie importante de son budget au remboursement du service de sa dette (capital et intérêt). Au titre de l’exercice fiscal 2021-2022 clos en juin dernier, le pays a consacré une enveloppe de 26,3 milliards de dollars au remboursement du service de la dette.
Selon les détails fournis par la Banque centrale égyptienne, 21,7 milliards de dollars constituent le principal de la dette alors que le reliquat de 4,57 milliards de dollars constitue les intérêts payés aux emprunteurs.
Les principaux créanciers de l’Egypte sont le Fonds monétaire international (FMI), la Banque internationale pour la reconstitution et le développement (BIRD), la Banque européenne d’investissement (BEI), les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Chine.