Le rideau est tombés sur la première édition du Salon international du numérique, de l’innovation et des l’énergies renouvelables.
Du 28 au 30 avril à Bamako, des énergéticiens spécialisés dans le renouvelable ont organisé des panels, animé des expositions dans le souci d’apporter des solutions durables au problème énergétique du Mali.
Pays enclavé, le Mali affichait, en 2020, un taux d’électrification de 50,56% à l’échelle nationale– 96% dans le milieu urbain et 21,12% dans le milieu rural. Ce taux est à comparer aux 56%, le taux moyen d’électrification de l’Afrique.
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Cependant, le directeur général de Electricité Du Mali alerte sur les difficultés que rencontre le pays dans la production d’électricité. Dans le rapport annuel 2023, il note que «le secteur de l’énergie traverse une crise aiguë, avec des difficultés structurelles et conjoncturelles. Ces problèmes sont liés au contexte économique et au défi constant de produire suffisamment d’énergie pour répondre à la demande croissante dans un contexte de manque d’investissement structurant et de pertes commerciales.» Au Mali, les délestages peuvent durer jusqu’à 18 heures par jour.
De plus, le pays enregistre une augmentation de la demande d’électricité de 8% par rapport à 2023, atteignant un total de 1.200 MW.
La production électrique malienne provient à 70% du thermique, ce qui est extrêmement coûteux et pèse fortement sur l’équilibre financier de la Société Énergie du Mali.
Diversifier les sources
En plus du thermique et de l’hydroélectrique, le Mali explore les ressources renouvelables. Et ce ne sont pas les initiatives qui font défaut.
Salon international du numérique, de l’innovation et des l’énergies renouvelables amis l’accent sur les technologies de l’information et de la communication, sources d’innovations afin de trouver des solutions à la crise énergique actuelle que travers le pays. Le thème de cette première édition est: «Les énergies renouvelables et les TIC, pour le développement du Mali».
Une vingtaine d‘exposants venus de l’extérieur et du Mali ont montré leur savoir-faire au public du 28 au 30 avril 2025.
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Selon Diakaridia Ongoïba, initiateur du salon, «le startup I Kia a exposé une solution qui permet de gérer la rentabilité des modules solaires». Il ajoute que «cette innovation a pour but de limiter les pertes que le client subit entre la plaque solaire et le stockage. La startup a pu trouver une solution à cette perte d’énergie afin de pouvoir augmenter la rentabilité de la productivité de l’énergie solaire» assure-t-il.
Souleymane Keïta est le représentant de 3A solar, venu venu au salon faire la promotion des énergies renouvelables, comme les batteries lithium, les ondulaires hybrides et les panneaux solaires.
Le formateur Bamougou Diallo précise que «ce salon n’est pas dédié seulement à des expositions, mais également à la formation des jeunes startups.»
Au Mali, des études ont montré que pour atteindre l’accès universel à l’électrification, un investissement d’environ 1,3 milliard de dollars est nécessaire, dont 42% pour l’extension des réseaux existants et 52% pour l’investissement dans les mini-réseaux.