L’économie circulaire appelle à un changement de paradigme, en limitant le gaspillage des ressources naturelles, les effets négatifs des pollutions et déchets sur les populations et sur l’environnement. Ce modèle économique vise une plus grande efficacité dans l’utilisation des ressources naturelles à tous les échelons de la production des biens et services.
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C’est pour apporter leur pierre à l’édifice, que de nombreuses entreprises de différentes sphères ont pris part à la 2ème édition du forum de l’économie circulaire (EcoCir) qui s’est tenue à Abidjan durant laquelle elles ont proposé des solutions novatrices pour l’amélioration des conditions de vie, le recyclage des déchets, et la promotion des énergies renouvelables en vue de la préservation de l’environnement, la création de villes plus durables et intelligentes.
Solution de recyclage d'huile de vidange exposée lors du Forum.
«Nous proposons des technologies qui permettent de transformer les déchets plastiques en gadgets et objets réutilisables. Nous en faisons des articles scolaires. Et cela permet de lutter efficacement contre la pollution plastique», explique Chasse Matis, Ingénieur à l’Association ivoirienne pour la valorisation des déchets plastiques.
De son côté, Natacha Douho, fait des déchets organiques, des matières premières pour la fabrication de charbon écologie, «à Reine Ecolo, nous valorisons les déchets agricoles en charbon écologique qui est une alternative au charbon de bois. Nous préservons la forêt en luttant contre le déboisement, contre la pollution de l’air», ajoute la gérante de Reine Echolo.
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En ce qui concerne la gestion des déchets, Jacques Assahoré Konan, ministre de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique a estimé que cela constitue un «défi majeur», pour le pays, «en Côte d’Ivoire, la production moyenne de déchets ménagers et assimilés est estimée à près de 3 millions de tonnes par an, dont une partie non négligeable reste à collecter et à valoriser en dépit des efforts faits par le gouvernement depuis 2011. Les Ivoiriens produisent en moyenne, 0,64 kg de déchets par habitant et par jour, largement supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne qui est de 0,46 kg par jour et par habitant. Dans la ville d’Abidjan, une étude révèle que plus de 4.000 tonnes de déchets sont générées par jour comprenant des déchets solides, ménagers, agricoles et industriels», a-t-il indiqué.
De plus en plus l’Afrique prend conscience que l’économie circulaire pout favoriser l’innovation, la création d’emplois, en résolvant les problèmes de santé et d’environnement. Les pays s’engagent depuis quelques années, à travers la création de l’Alliance Africaine pour l’économie circulaire. Tel est le cas au Rwanda, en Afrique du Sud et au Nigeria.
Afin de permettre à d’autres pays, encore à la traîne, de prendre une part utile dans la transition vers l’économie circulaire que, dans le cadre de son programme de déploiement de ces concepts, le District Autonome d’Abidjan, à travers l’Institut de l’Economie Circulaire, a pris l’initiative de mobiliser les acteurs de l’écosystème de l’Economie Circulaire pour organiser le Forum «Eco-Cir» qui s’est tenu à Abidjan du 15 au 18 octobre.
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«L’économie circulaire génère de millions d’emplois à travers le monde et donc le tri et la collecte des produits recyclables, permettrait de créer 10 fois plus d’emplois que n’importe quel autre secteur», a fait savoir le ministre. C’est d’ailleurs pour ce qui a conduit les autorités ivoiriennes à appeler de tout vœu à développer des systèmes de collecte et de tri efficace; encourager le recyclage et promouvoir les pratiques de consommation responsable. Estimant que le passage d’une économie linéaire à une économie circulaire est une nécessité. «C’est en adoptant une approche circulaire que nous pourrons transformer nos déchets en ressources et créer de nouvelles opportunités économiques et des emplois durables.»
La 2ème édition d’ECOCIR, elle s’est planchée sur des problématiques majeures. Entre autres, la planification urbaine pour l’accès à un habitat décent, la mobilité durable, l’accès au service de base pour l’amélioration des conditions de vie, la destruction des déchets et des énergies renouvelables, la préservation de l’environnement, la création de villes plus durables et intelligentes, le financement de villes durables et technologiques.