Placée sous le thème «Cap sur la compétitivité et l’innovation: leviers pour dynamiser l’économie», cette édition de la FOMCI réunit des centaines d’exposants, des artisans aux industriels, venus de toutes les régions du pays, tous déterminés à valoriser le «Made in Côte d’Ivoire». Des produits agroalimentaires aux créations artisanales, en passant par les cosmétiques naturels, le textile ou encore les technologies, la diversité est au rendez-vous.
Elle s’inscrit dans une politique de soutien à l’entrepreneuriat national et à la transformation locale, avec pour objectif de renforcer la compétitivité des entreprises ivoiriennes, booster leur visibilité et inciter les Ivoiriens à consommer les produits du terroir.
«Cette foire est la vitrine de notre savoir-faire. Elle incarne une Côte d’Ivoire productive, diverse et innovante», a déclaré Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale (PAN) et parrain de l’événement, avant d’annoncer un soutien financier de 5 millions FCFA à trois start-up innovantes, symbole d’un avenir prometteur. Avec 53% de sa population vivant en zone urbaine et une classe moyenne en pleine croissance, le pays mise sur sa jeunesse et son secteur privé pour écrire un nouveau chapitre de son émergence.
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Diarra Aminata, fabricante d’accessoires naturels, témoigne: «Tous ces foulards, ces perles et ce beurre de karité que je présente aujourd’hui à la FOMCI, je les ai confectionnés moi-même. Ce sont des produits qui mettent en valeur la femme africaine, montrant qu’on n’a pas forcément besoin d’aller hors de nos frontières pour avoir de beaux produits. Ici, nous avons du savoir-faire.»
«Ce genre d’initiative permet de changer les habitudes de consommation, créer plus d’emplois locaux et réduire notre dépendance aux importations», soutient Moussa Koné, promoteur immobilier. Une stratégie qui s’aligne sur le Plan national de développement industriel, axé sur la transformation locale des matières premières et le développement de chaînes de valeur.
Dans le cadre de l’industrialisation du pays, plusieurs mesures ont été adoptées pour encourager la transformation des principales filières locales, notamment le cacao, l’anacarde et l’hévéa. En 2024, la capacité de transformation du cacao atteignait 46,15 %, celle de l’anacarde 36,5 % et celle de l’hévéa 96%. Ainsi, la FOMCI constitue une opportunité unique pour promouvoir les produits «Made in Côte d’Ivoire».
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«Certes, la FOMCI est une occasion en or pour nous. Nous gagnons en visibilité, mais surtout, nous échangeons avec d’autres entrepreneurs et apprenons énormément. Cependant, nous avons besoin de soutien, notamment pour l’accès aux financements et aux circuits de distribution modernes», implore Coulibaly Abdoulaye, tisserand et maître artisan.
Dans un monde de plus en plus globalisé, où le succès commercial des produits dépend de leur capacité à résister à la concurrence, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, initiateur de cet événement majeur, a pour sa part encouragé les producteurs, transformateurs, commerçants et consommateurs à placer la compétitivité et l’innovation au cœur de leurs processus de production et de commercialisation.
«Les produits locaux jouent un rôle essentiel dans l’économie nationale, car leur fabrication crée des emplois, soutient les PME et contribue à la croissance économique locale», explique Souleymane Diarrassouba.
Du côté des visiteurs, l’expérience est aussi enrichissante que gourmande. Produits à déguster, démonstrations en live, animations culturelles… Le public exprime sa satisfaction face à ces nombreuses découvertes.
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«Ce genre d’événement permet de mieux connaître les produits locaux et de faire des choix plus responsables. La fierté nationale passe aussi par ce que nous produisons, et cette foire est un pas de plus vers cette prise de conscience collective», affirme Sang Paule-Andrée, jeune étudiante.
La foire, qui a fermé ses portes le 6 avril, ambitionne de labelliser certains produits emblématiques tels que le café ou le cacao, de soutenir les PME via des programmes comme «Pépites» et des fonds de garantie, et d’intégrer l’intelligence artificielle dans les chaînes de production. Un espace culinaire ainsi que des défilés mettant en avant des créations à base de matières premières locales ont rappelé la richesse du patrimoine ivoirien.
Avec une contribution au PIB estimée à 74%, les entreprises locales sont au cœur du développement national.
