Axée autour du thème «Libérer le potentiel d’investissement de l’Afrique», la rencontre de Bamako est conçue comme une plateforme pour catalyser les investissements structurants dans des secteurs clés comme l’agriculture, l’énergie, l’infrastructure, les mines ou encore les TIC.
Le forum intervient alors que l’Afrique ne représente que 2,9% du commerce mondial. Sur le plan interne, la Banque africaine d’import-export évalue à 220,3 milliards de dollars la valeur des échanges commerciaux intra-africains, soit une progression de 12,4% entre 2023 et 2024. Cependant, signe que ces échanges ont encore de la marge, l’Afrique du Sud assure à elle seule 42,1 milliards de dollars soit environ un cinquième du total des échanges intra-africains.
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Quant à la valeur du commerce intra-OCI, elle est passée de 363,81 milliards de dollars en 2007 à 539,54 milliards dix années plus tard. La part du commerce intra-OCI dans le commerce total de l’OCI a augmenté de 15,38% à 19,35% au cours de la même période.
Il y a donc des progrès qui sont encore possibles et la rencontre de Bamako tombe à point nommé afin de connecter les États membres africains de l’OCI avec des investisseurs engagés, dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant.
Selon le président du Conseil National du Patronat du Mali, Mossadeck Bally, «l’Afrique, et plus précisément le Mali, est riche en ressources naturelles et en capital humain. Cependant, le pays a besoin de fora comme celui de Bamako pour transformer son potentiel en investissements concrets, en projet créateur de richesses et d’emplois». Il précise que «le choix de Bamako pour accueillir cette première édition est un signe de confiance fort non seulement pour le Mali; mais aussi pour l’ensemble de son secteur privé».
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Le président du Conseil National du Patronat du Mali estime que «c’est le temps de la construction, du développement économique, de l’investissement productif et de la création de richesse».
Pour sa part, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo dira que «le Mali regorge de potentiels agricoles immenses avec plus de 12 millions d’hectares de terre arable, et des ressources hydriques abondantes propices à l’agro-industrie et à la sécurité alimentaire».
Il ajoute que «le pays a un secteur minier riche et diversifié comme l’or, le lithium, le fer, le manganèse et d’autres minerais stratégiques indispensables à la transition énergétique mondiale».
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A tout cela dit-il, «le Mali possède un potentiel énergétique considérable en solaire et en hydro-électricité qui transformer l’économie malienne et alimenter l’industrialisation».
Pour le ministre Diallo, «le Mali possède également un marché régional dynamique grâce à l’appartenance du pays à l’AES et à l’UEMOA offrant un accès privilégié à plusieurs centaines de millions de consommateurs».
Enfin, il dira que «des réformes courageuses sont déjà engagées par le gouvernement pour améliorer le climat des affaires et renforcer la sécurité juridique et judiciaire des investissements. Ces atouts doivent être valorisés, transformés en projets concrets par le secteur privé malien», a t-il conclu.