Casablanca accueille, les 27 et 28 juin, la 7e édition du Forum international Afrique développement organisé par le groupe Attijariwafa bank et le fonds d’investissement panafricain Al MADA, placée sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. La cérémonie d’ouverture a été marquée par le discours du Président Directeur Général d’Attijariwafa bank, Mohamed El Kettani, «ému de retrouver la grande famille africaine du développement».
Ce dernier a tenu à souhaiter la bienvenue aux participants dont les autorités du Grand Casablanca, le Secrétaire général de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf), Wamkele Mene, le ministre d’Etat et de la Défense de Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, de plusieurs autres ministres, d’ambassadeurs, de dirigeants d’institutions, d’opérateurs économiques et les représentants des médias.
Dans son discours, Mohamed El kettani a souligné que ce ne sont pas les potentialités qui manquent à l’Afrique dont 60% de la population est âgée de moins de 25 ans, qui renferme 30% des réserves mondiales de minerais, 60% des terres arables non exploitées…
Seulement, pour assurer sa croissance durable, l’Afrique doit transformer ces potentialités en réalisations concrètes. Cela passera par une «rupture de paradigme», a t-il expliqué. Pour y arriver, le PDG du groupe Attijariwafa bank estime qu’il faut relever un certain nombre de défis: création d’emplois, mise en place des infrastructures (énergie, transport…), capitaliser l’énorme potentiel agricole pour assurer la sécurité alimentaire, accélérer l’industrialisation, réussir le défi de la transition énergétique, l’accès à l’eau potable…
Allant dans le même sens, le secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), Wamkele Mene, a fait valoir que l’investissement dans les secteurs manufacturiers et industriels est essentiel pour construire des chaînes de valeur régionales conduisant à la production de biens qui répondent aux normes continentales et internationales afin de favoriser le commerce intra-africain.
Certes, le contexte n’a pas été des plus favorables ces dernières années: Covid-19, tensions géopolitiques… Mais il faut avant tout croire en l’Afrique pour pouvoir sortir le continent de son sous-développement. A ce titre, le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a démontré que cela est possible en soulignant qu’«il n’y a pas de fatalité au sous-développement». Le ministre a étayé ses propos par le cas du Maroc qui s’est transformé ces dernières années s’appuyant, à titre d’exemple, sur le secteur automobile où le pays est devenu un acteur mondial et qui figure parmi les plus performants.
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Seulement, le problème pour lui, est que les investissements ne sont pas encore suffisants en Afrique. La Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf) devrait constituer une opportunité pour les investisseurs qui disposeront d’un marché de 54 pays et de 1,4 milliard de consommateurs.
Après la cérémonie d’ouverture officielle, trois plénières sont prévues: «L’Afrique qui s’investit: les ruptures de paradigmes», «Construire les opportunités: pleins feux sur la Zone de libre-échange continentale africaine» et «L’investissement durable pour des sociétés durables».
Des participants au FIAD 2024.. le360 Afrique/S. Bouchrit
Outre les conférences, cette édition, à l’instar des précédentes, sera rythmée par les rencontres BtoB entre opérateurs économiques de 30 pays représentés lors de ce forum. Pour cette édition, les organisateurs ont annoncé que les enregistrements ont totalisé presque 5.000 rencontres BtoB à l’ouverture de cette 7e édition. Et tout porte à croire que le record des rencontres BtoB sera battu lors de cette édition.
Par ailleurs, cette édition placée sous la thématique «Ici, on investit» est marquée par la tenue du «Marché de l’Investissement» au sein duquel 11 pays sont représentés: Bénin, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Egypte, Gabon, Mali, Maroc, Mauritanie, Togo et Sénégal. Ce Marché permettra à chaque pays de présenter ses atouts, ses opportunités d’investissement et les incitations accordées aux investisseurs.