Cet été, la célèbre plage de Grand-Bassam, autrefois animée par des milliers de visiteurs locaux et étrangers, connaît un net ralentissement de ses activités. La baisse de fréquentation, qui a des répercussions directes sur les commerces, crée une situation préoccupante pour les commerçants qui dépendent largement de l’afflux touristique pour leurs activités.
Marée haute à la plage de Bassam.
Habituellement, la plage de Grand-Bassam est un lieu de détente incontournable pour de nombreux touristes et résidents ivoiriens durant la période estivale. Même en période de rentrée, les activités se déroulent suffisamment bien sur la plage de la ville balnéaire de Grand-Bassam.
Chacun, des gérants d’espace aux meneurs de petites activités, y trouve son compte, surtout les week-ends. Cependant, cet été, les clients et visiteurs s’y rendent rarement. Cette faible fréquentation est due au changement climatique, «la montée de la marée, ce phénomène naturel» selon les témoignages, n’est pas sans conséquences.
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Plusieurs autres facteurs contribuent à dissuader de nombreux vacanciers de se rendre à la plage, parmi lesquels les conditions météorologiques.
Zapé Omer est photographe, il se faisait de l’argent sur la plage chaque jour, mais cet été les choses semblent être lentes pour lui comme il le témoigne, «je pouvais me faire 50, 60 voire 70.000 Francs chaque jour. Mais ces vacances, mes gains ont considérablement baissé à cause du fait que les gens ne viennent pas en grand nombre à la plage, seulement les week-ends. Cela est dû au temps, il y a la montée de la mer, il fait fréquemment froid, il y a du brouillard à tout moment, et ça empêche les vacanciers et clients de venir à la plage», relate-t-il avec amertume.
Dame Ebirim Rose, propriétaire de l’espace Jah Live en bord de plage, témoigne également, «d’habitude, en cette période, mon restaurant est plein à craquer, mais cette année, les tables restent désespérément vides. Si cela continue, je crains de devoir réduire mon personnel ou même fermer mes portes», craint-elle.
Face à la situation, l’espoir de ces derniers repose sur les quelques clients qui viennent les week-ends. «Ces temps-ci, la mer est souvent agitée qui fait peur aux visiteurs. Mais nous souhaitons que les clients reviennent», a souhaité Sam Kablan, gérant du Panorama Beach.
C’est bientôt la fin des vacances et si ces intempéries persistent, cela impactera davantage les activités et le tourisme dans cette ville balnéaire.
Au niveau national, le secteur du tourisme représente 7% du PIB avait fait savoir, en janvier dernier, le ministre du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana selon lequel «avant le Covid-19, la contribution du tourisme au PIB était de 7,3%. Avec la reprise après le Covid-19, nous sommes autour d’une contribution de 7% au PIB. Notre secteur a participé significativement à l’embellie de cette croissance et à la création d’emplois.»