Alors qu’elle découvre à peine la production de miel, Kadiatou Baldé semble déjà en avoir fait une passion. Que ce soit la manière de disposer les ruches, le temps idéal pour la récolte, rien ne semble avoir de secret pour elle.
Aujourd’hui, dit-elle, «c’est un de mes projets. J’ai installé 15 ruches. J’en ai une dizaine dans la brousse aussi pour avoir du miel pur parce qu’il a beaucoup d’arbres forestiers comme le moringa que je viens de planter. Il y a aussi les citronniers de l’autre côté. Les abeilles vont aller bituner les fleurs de ces arbres pour produire du miel qu’on pourra mettre non seulement à la disposition de la famille mais aussi du marché».
Sur ce projet, sa vision semble déjà bien dégagée. Il s’agit pour elle, prochainement, de mettre sa récolte dans des emballages pour les vendre dans les grandes surfaces. D’ici là, elle espère une bonne récolte: «on a vu qu’il y a assez d’abeilles qui viennent parfois s’installer près du bâtiment. Nous sommes obligés de les chasser. Ces ruches peuvent faire une vingtaine de litres à récolter en six ou dix mois. Généralement, ce sera en début de saison pluvieuse».
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Néanmoins, cette pratique, dans cette zone très reculée et coupée du monde, les risques de se faire dérober les ruches sont fréquents: «on est souvent victime de vols. Par moment, ils viennent arracher les ruches. Cette fois-ci, on a mis des cadenas et un gardien».
Pour Kadiatou Baldé, au-delà de son projet, c’est l’investissement qu’il faut sécuriser: «ces 15 ruches nous ont coûté moins de deux cent euros pour la confection, y compris le transport. C’est les supports qui coûtent un peu chers mais dans deux ou trois récoltes, cet investissement sera amorti».