Devant le centre habilité à enregistrer les demandes de pièces administratives des candidats, les mines sont défaites, les gens fatigués. M’mah Soumah, candidate au concours d’accès à la fonction publique, a beau changé de bureau, rien n’y fait: impossible de valider sa demande pour un extrait de naissance biométrique: «On nous demande de venir à 4 heures du matin, puis on nous inscrits. Mais on reste ici jusqu’à 18 heures sans être appelés. J’ai d’abord commencé par Matoto où j’ai passé deux jours sans être appelée» dit-elle, désabusée.
«Je me suis découragée. Je suis venue ici, mais c’est la même chose», s’indigne cette dame qui postule pour un poste au ministère de la Santé en tant que sage-femme.
Le fil s’allonge. L’attente est longue. Et à cette épreuve physique s’ajoute ce sentiment décapant d’injustice qui achève les plus endurants: «Il ne font qu’appeler leurs proches, sœurs, tantes, neveux, petits frères... Et nous, nous sommes là, sans option. Regardez le monde qu’il y a ici. Depuis que nous sommes là, personne ne nous a appelés».
Pour de nombreux candidats, c’est le manque d’organisation qui fatigue les gens. Le concours se déroulera les 25 et 26 novembre.