La récente approbation par le Fonds africain de développement (FAD) d’un financement supplémentaire de 10 millions de dollars pour le Projet de développement des petites exploitations agricoles en vue de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Liberia est une bouffée d’oxygène bienvenue pour le pays. Cette allocation vise à contrer les effets dévastateurs de la flambée des prix des intrants agricoles importés, exacerbée par la hausse des coûts de l’énergie et les répercussions persistantes des multiples chocs économiques mondiaux.
Lire aussi : Liberia: le président Boakai déclare environ 1 million de dollars d’actifs
Bien que les détails spécifiques sur l’ampleur de la hausse des prix des engrais et autres intrants ne soient pas fournis, il est clair que le Liberia a été durement touché par cette crise. Les petits exploitants agricoles, qui constituent l’épine dorsale de l’agriculture libérienne, se retrouvent dans une situation précaire, leurs rendements et leurs revenus étant gravement menacés par l’inaccessibilité financière des intrants essentiels.
Le financement du FAD vise à atténuer ces impacts néfastes en ciblant près de 18.260 ménages supplémentaires, en plus des 11.740 ménages et 15.000 étudiants déjà bénéficiaires du programme d’alimentation scolaire à base de produits locaux. Au total, ce sont près de 30.000 ménages agricoles qui seront soutenus, ce qui représente un investissement substantiel dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays.
Les objectifs chiffrés du projet sont ambitieux mais réalistes. On vise une augmentation de la productivité du riz à 3,5 tonnes par hectare et du manioc à 25 tonnes par hectare. Ces rendements accrus permettraient non seulement d’améliorer la sécurité alimentaire des ménages ruraux, mais aussi de dégager des surplus commercialisables, favorisant ainsi une hausse des revenus des agriculteurs.
Lire aussi : Grande Commission Mixte ivoiro-libérienne : un comité de suivi mis en place
Pour atteindre ces objectifs, le renforcement des capacités des institutions gouvernementales, des exploitants agricoles et des organisations de producteurs sera crucial pour garantir une utilisation efficace des ressources et une pérennité des résultats obtenus.
De plus, une attention particulière devra être accordée à l’amélioration de la valeur ajoutée et de l’accès au marché pour les produits agricoles libériens. En effet, des chaînes de valeur efficientes et des débouchés commerciaux sûrs sont indispensables pour que les gains de productivité se traduisent en réelles améliorations des conditions de vie des populations rurales.