La compagnie aurifère canadienne Barrick Gold annonce la fin de son différend avec le Mali

Barrick Gold exploite le complexe aurifère de Loulo-Gounkoto du Mali.

Le 24/11/2025 à 18h46

La compagnie aurifère canadienne Barrick a annoncé lundi la fin de son différend de plusieurs mois, sur l’un des plus importants gisements aurifères au monde, avec le pouvoir malien qui avait obtenu sa mise sous administration provisoire en juin, dans un communiqué.

L’industriel canadien et l’État malien se livrent depuis des mois à un bras de fer autour du complexe aurifère de Loulo-Gounkoto, détenu à 80% par le groupe minier et à 20% par le Mali.

Au nom de la souveraineté économique du pays, le Mali, dirigé par des militaires après deux coups d’Etat en 2020 et 2021, a réformé son code minier en 2024. Il réclamait des centaines de millions de dollars d’arriérés d’impôts à Barrick.

«Les opérations de contrôle sur le complexe seront restituées à Barrick», dit la compagnie basée à Toronto dans ce communiqué selon lequel «toutes les charges contre Barrick, ses (sociétés) affiliées et employés seront levées».

Des démarches judiciaires seront menées pour obtenir la libération de quatre employés de Barrick en détention, ajoute le communiqué.

Le groupe canadien annonce aussi qu’en lien avec cet accord, ses filiales «retireront la plainte en arbitrage» déposée au centre international pour le règlement des différents relatifs aux Investissements (CIRDI), une organisation de la Banque mondiale basée à Washington.

Les autorités maliennes n’ont pas immédiatement réagi à cette annonce relative au complexe de Loulo-Gounkoto, la plus grande mine d’or du pays.

Les autorités maliennes ont en juillet lancé la mise en vente d’une partie des stocks d’or saisis en janvier auprès de Barrick Mining afin de relancer, selon elles, les activités sur le site de Loulo-Gounkoto, avaient indiqué à l’AFP des sources administratives.

Mi-janvier, la junte au pouvoir avait saisi plus de trois tonnes d’or sur le site, contraignant Barrick à suspendre ses opérations et à fermer en avril ses bureaux à Bamako.

Mi-juin, le tribunal de commerce de Bamako a décidé de placer le site sous administration provisoire pour six mois, et a nommé un ancien ministre de la Santé, Zoumana Makadji, comme administrateur provisoire.

Les militaires arrivés au pouvoir en 2020 cherchent à obtenir une part plus importante des revenus générés par les activités extractives, y compris celles du complexe souterrain et à ciel ouvert de Loulo-Gounkoto.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 24/11/2025 à 18h46