46 mégawatts. C’est la capacité qu’aura la future centrale biomasse dont la construction a été récemment lancée en Côte d’Ivoire. Une fois achevée, cette infrastructure deviendra la plus grande du genre en Afrique de l’Ouest. La centrale sera implantée à Ayébo, près de la commune d’Aboisso (110 km à l’est d’Abidjan).
D’un coût d’investissement de plus de 200 millions d’euros, la future centrale biomasse est financée par Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AFD), et Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF). Sa construction a été confiée à Biovea Energie, joint-venture entre les français EDF et Meridiam et le groupe agro-industriel ivoirien SIFCA.
La centrale biomasse d’Ayébo devrait être opérationnelle dans 3 ans, a confié à Reuters Raphael Ruat, directeur général de Biovea Energie. Le projet devrait également permettre la création de pas moins de 500 emplois pendant la phase de construction et de 1.000 à temps pleins dès l’entrée en exploitation.
Lire aussi : Pétrole et gaz : la production du gisement Baleine annoncée pour la première moitié de 2023
L’infrastructure comprendra deux turbines de 23 MW chacune qui fonctionneront grâce à près de 520.000 tonnes de déchets d’huile de palme achetés auprès des agriculteurs d’Ayébo. 12.000 agriculteurs devraient ainsi voir leurs revenus annuels augmenter d’environ 20%, sans parler des cendres de combustion qu’ils pourraient aussi utiliser comme un engrais naturel. Une aubaine pour une puissance agricole comme la Côte d’Ivoire.
Inscrite dans le cadre du Plan d’action national des énergies renouvelables de la Côte d’Ivoire qui vise une part de 42% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique à l’horizon 2030, la centrale biomasse d’Ayébo devrait par ailleurs permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays de 4,5 millions de tonnes de CO² sur 25 ans.