Une situation qui s’explique par plusieurs facteurs comme l’usage des filets tournants et le retard des retombées de la mise en œuvre des 6% concédés aux sénégalais sur la base d’une convention entre les deux états. Signé en juillet dernier, cet accord autorise les pêcheurs artisanaux sénégalais à avoir accès à la ressource à hauteur de 50.000 tonnes, pour un total de 550 embarcations sur une période d’une année. Autre facteur à l’origine de la rareté du poisson, le comportement des bateaux turcs qui ne ravitaillent que les industries de farine de poissons et débarquent 98% de leurs prises à Nouadhibou.
Une situation de crise pour laquelle le gouvernement est invité à trouver rapidement des solutions. Abdel Kerim Gueye, président de la Coopérative des Filets Tournants, confirme la rareté des poissons depuis plusieurs semaines. Un mal qui s’aggrave pendant l’hivernage et dont il fait remonter l’origine à de nombreuses années. Kerim Gueye énumèrent les différentes causes: filets tournants, pillage de la ressource halieutique, notamment les petits pélagiques, par des bateaux étrangers au profit des usines de farine de poissons, dont la conséquence inévitable est un épuisement de cette richesse.
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Jemal ould Maouloud, mareyeur, témoigne également de la rareté de la ressource halieutique, illustrée par Ces pirogues qui reviennent vides malgré plusieurs jours passés en mer.
Cette pénurie a provoqué une montée vertigineuse du prix sur le marché qui se ressent dans le régime alimentaires des consommateurs.
Vieux Niang, mareyeur, déplore les tracasseries administratives, la forte intrusion de personnes étrangères à la filière et le phénomène des pirogues revenant presque vides à quai après une longue période en mer.
Amadou Aw, vendeur de poisson, rappelle que la période d’hivernage est traditionnellement marquée par la rareté du poisson. Cependant, il note une amélioration de la situation depuis 48 heures, avec le kilo de courbine redescendu à 280 ouguiyas, après un pic de 350 ouguiyas il y a quelques jours.