«Le pays ne répond toujours pas à toutes les exigences fixées par l’organisme de surveillance mondial en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme», a déclaré Mme Batohi à la commission de la Justice du Parlement.
Soulignant que l’Afrique du Sud a parcouru un long chemin depuis 2019 en resserrant ses lois pour se conformer aux exigence du GAFI, elle a noté qu’il serait toujours difficile pour le pays d’éviter la liste grise.
En 2021, l’Assemblée nationale a adopté deux lois pour se conformer aux normes internationales anti-corruption imposées par le GAFI, mais le retard dans la mise en place effective des réglementations appropriées reste problématique dans le pays.
Les responsables du GAFI devait se réunir à Paris la semaine prochaine pour décider si l’Afrique du Sud serait ajoutée à la redoutable liste. Ceci signalerait au monde que le pays comporte un grand risque pour y mener des affaires ou y investir.
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«L’Afrique du Sud a fait des progrès durant les dernières années en matière de conformité, mais toutes les exigences du GAFI n’ont pas été satisfaites jusqu’à présent», a noté Mme Batohi.
Elle a ajouté que si le pays est effectivement mis sur la liste grise, il sera nécessaire de travailler avec d’autres agences gouvernementales pour s’en sortir le plus tôt possible.L’Afrique du Sud s’est engagée depuis quelques mois dans une course contre la montre pour remédier aux dysfonctionnements de son système financier en ce qui concerne la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Toutefois, le Centre sud-africain de renseignement financier (FIC) a souligné que le gouvernement est peu susceptible d’adapter ses lois inadéquates en la matière et d’éviter à temps la liste grise du GAFI. «Il n’y a aucune possibilité de demander un délai supplémentaire ou des prolongations dans le cadre du processus entamé par le GAFI», a déclaré le directeur exécutif du FIC, Pieter Smit, déplorant que le gouvernement accuse un grand retard dans la mise en place des réglementations appropriées.
Les conséquences de cette dégradation seraient lourdes pour l’économie du pays, déjà embourbée dans un ralentissement économique qui dure depuis plusieurs années.