Lors de la présentation, la semaine dernière devant le Parlement, du projet de budget à moyen terme, le ministre des Finances, Enoch Godongwana, a prévu que la dette publique du pays atteindrait un pic de 75,5% du Produit intérieur brut au cours de l’année jusqu’en mars 2026, soit un peu plus que ses projections de février dernier.En revanche, l’Agence de notation Fitch s’attend à ce que le ratio dette/PIB augmente au cours des prochaines années, pour atteindre 76,9% au cours des années 2026 et 2027.
Elle a expliqué, dans un communiqué, que ses prévisions d’endettement sont plus élevées que celles du gouvernement sud-africain, en partie parce qu’elles intègrent des hypothèses de transferts de fonds pour le sauvetage de l’entreprise de logistique publique en difficulté «Transnet».
Fitch a également averti qu’elle ne pourrait réviser les perspectives de crédit de l’Afrique du Sud que si les efforts du gouvernement pour maîtriser la dette s’améliorent.
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Pour sa part, S&P Global Ratings a anticipé, dans un rapport récent, une trajectoire économique lente pour l’Afrique du Sud, avec une croissance du PIB estimée à 1,0% en 2024. L’agence de notation mondiale pointe du doigt des conditions de crédit strictes cette année, prévoyant une inflation autour de 5%, proche de la limite supérieure de la fourchette cible de 3% à 6% de la Banque de réserve sud-africaine.
En Afrique du Sud, la dette et les coûts d’emprunt associés continuent d’augmenter, passant de 317 milliards de dollars (5600 milliards de rands), soit 74,7% du PIB en 2024, à 385 milliards de dollars, soit 75% du PIB en 2027, selon le ministre Godongwana.
L’augmentation de la dette et des coûts d’intérêt pose un grand défi pour le gouvernement sud-africain, car elle réduit sa capacité à financer des programmes essentiels de prestation de services.
Au cours de la dernière décennie, le produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique du Sud a été en moyenne inférieur à 1%, ce qui est insuffisant pour suivre le rythme de la croissance démographique.