«Ce chiffre constitue un important manque à gagner pour nourrir les populations du continent», a déclaré Mme Sacko en marge d’une visite à la capitale angolaise Luanda, soulignant que les problèmes des sols et des engrais en Afrique représentent d’autres défis auxquels il faut remédier.
Elle a expliqué ainsi que les sols en Afrique font face à la menace de la surexploitation et de l’érosion, causant la dégradation continue des terres et affectant la productivité agricole. Par ailleurs, Mme Sacko a noté que l’Afrique utilise actuellement en moyenne 18 kilogrammes d’engrais par hectare, ce qui est très peu par rapport aux normes internationales.
«En 2006, les chefs d’États africains ont décidé lors d’un sommet extraordinaire de l’UA à Abuja (Nigéria), d’atteindre jusqu’à 50 kg par hectare, mais sans succès», a-t-elle regretté.
Elle a, de même, relevé que la situation actuelle ne favorise pas l’augmentation de la productivité et ne permet pas d’assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire du continent.À cet égard, la responsable panafricaine a signalé que l’UA prévoit d’organiser un sommet, en juin prochain au Sénégal, afin de se pencher sur les questions relatives aux sols, ainsi que l’approvisionnement en engrais des agriculteurs à des prix abordables.