Cette décision prise suite à un avis motivé de l’Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et des Pêches (IMROP) est diversement commentée par les acteurs de la filière et observateurs.
Ibrahima Sarr, responsable d’un syndicat professionnel de la pêche depuis plusieurs années, explique le sens de la mesure, motivée par un souci de réduction de la pression sur certaines espèces notamment les céphalopodes, pendant la période d’éclosion des juvéniles. Il précise que les espèces concernées (poulpe, calmar…) rentrent très peu dans la consommation locale et sont généralement destinées à l’exportation.
Ce professionnel de la pêche épingle également certains pêcheurs «pris en flagrant délit de violation de l’arrêté ministériel.»
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Pour sa part, Jedna Deida, journaliste, observateur attentif de l’évolution du secteur de la pêche, rappelle que le repos biologique visant à permettre la reproduction des céphalopodes et que les autorités n’ont pas d’autres alternatives pour préserver cette ressource, même si cette mesure n’arrange les affaires immédiates de certains pêcheurs.
Toutefois, Alpha Yaya Bâ, pêcheur explique que «ce repos biologique est intervenu à un moment ou on notait une certaines abondance des espèces concernées. Cette décision a eu pour conséquence un arrêt du travail. Elle a d’une certaine manière, perturbé nos activités. Nous sommes astreints actuellement au chômage par un acte pris sans concertation avec tous les acteurs de la filière» se désole-t-il.