Le Zimbabwe va suspendre les droits de douane sur les importations des Etats-Unis

Le président américain Donald Trump s'exprime lors d'un événement d'annonce commerciale «Make America Wealthy Again» dans la roseraie de la Maison Blanche le 2 avril 2025 à Washington, DC.. 2025 Getty Images

Le 06/04/2025 à 12h12

Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a déclaré samedi qu’il suspendrait tous les droits de douane sur les marchandises importées des Etats-Unis, quelques jours après que Donald Trump a annoncé des droits de 18% contre ce pays pauvre d’Afrique australe.

Les principaux partenaires commerciaux de ce pays riche en minerais sont les Emirats arabes unis, l’Afrique du Sud et la Chine, et ses exportations vers les Etats-Unis comprennent principalement du tabac et du sucre.

«J’ordonnerai au gouvernement zimbabwéen de mettre en œuvre une suspension de tous les droits de douane prélevés sur les marchandises en provenance des Etats-Unis», a déclaré le président Emmerson Mnangagwa dans un message posté sur X.

Cette annonce est «destinée à faciliter les importations américaines sur le marché zimbabwéen, tout en favorisant simultanément la croissance des exportations zimbabwéennes vers les États-Unis», a-t-il expliqué.

Le total des échanges de marchandises entre les deux pays s’est élevé à 111,6 millions de dollars en 2024, selon les données du gouvernement américain.

Les relations entre le Zimbabwe et les États-Unis ont été marquées par des campagnes de pression contre l’ancien dirigeant Robert Mugabe depuis le début des années 2000. Harare a régulièrement accusé les sanctions américaines d’être à l’origine de la crise économique désastreuse qui frappe le pays depuis plus de vingt ans, et s’est éloigné de l’Occident en renforçant ses liens économiques avec les Emirats arabes unis et la Chine.

L’année dernière, Washington a aboli l’ancien programme de sanctions, mais a imposé des sanctions ciblées à M. Mnangagwa et à d’autres hauts responsables du gouvernement zimbabwéen et du parti au pouvoir, la ZANU-PF, en invoquant des violations des droits de l’homme et la corruption.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 06/04/2025 à 12h12