Dans un récent rapport, Moody’s a tiré la sonnette d’alarme concernant le coût élevé du service de la dette, qui coûte au pays 1,2 milliard de rands par jour, rapporte mercredi le Daily Investor.
Soulignant que le coût du service de la dette sud-africaine reste plus élevé que dans de nombreux marchés émergents, en raison notamment des contraintes économiques et fiscales du pays, l’agence a prévenu que si cette situation n’est pas corrigée, le pays risque une spirale négative.
Bien que la Banque de Réserve sud-africaine (SARB) soit actuellement dans un cycle de baisse des taux, avec 125 points de base de réductions déjà appliqués, les taux d’intérêt du pays restent relativement élevés.
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Les données de Moody’s montrent que les taux à long terme en Afrique du Sud sont plus élevés que dans la plupart des économies de marché émergentes, à l’exception du Mexique et du Brésil.
Le gouverneur de la SARB, Lesetja Kganyago, avait précédemment expliqué que la prime de risque élevée du pays est l’un des principaux facteurs des taux d’intérêt élevés en Afrique du Sud.
Cette prime élevée résulte de plus de dix ans de mauvaise gestion des finances publiques, incluant la dette élevée du gouvernement et, par conséquent, des coûts d’emprunt élevés.
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Par rapport au PIB du pays, la dette a augmenté chaque année depuis 2008, lorsque l’État avait enregistré pour la dernière fois un excédent budgétaire total.Comparée à ses pairs, l’Afrique du Sud a également l’un des niveaux de dette les plus élevés jamais enregistrés.
L’agence de notation Fitch a récemment exprimé certains doutes quant à la capacité du gouvernement à stabiliser la dette, qui devrait atteindre près de 80% au cours de l’exercice 2027.
Fitch projette que le ratio dette/PIB de l’Afrique du Sud continuera de croître au cours des trois prochaines années : 78,5% pour l’exercice 2025, 79% pour 2026 et 79,6% pour 2027.