Mali: la baisse du prix du carburant ne fait pas que des heureux

Le 17/10/2024 à 12h00

VidéoLa réduction du prix du carburant à la pompe, effective depuis le 11 octobre, soulage les transporteurs, leurs clients espèrent une répercussion sur les tarifs d’autres produits. En revanche, les opérateurs du secteur disent n’avoir pas été associés et même surpris par cette décision de revoir à la baisse certains produits pétroliers.

Le prix du litre d’essence, qui se vendait à 800 francs CFA, est désormais cédé à 700 francs CFA. Celui du gasoil passe de 800 francs à 750 francs CFA, alors que celui du gaz butane, utilisé principalement pour la cuisson domestique, reste inchangé.

Cette baisse des prix des carburants est une décision de la Commission de suivi du mécanisme de taxation des produits pétroliers et l’Office malien des pétroliers.

Cette réduction soulage à plus d’un titre les conducteurs de véhicules à essence, dans un contexte socioéconomique difficile. Pour Daouda Sangaré, un usager de la route, cette réduction du prix du carburant à la pompe est la bienvenue. Pragmatique, il estime que si les autorités continuent sur cette lancée, elles auront un total soutien.

Ousmane Gambie pour sa part dira que cette baisse est bénéfique pour la population malienne, mais qu’il est souhaitable qu’elle s’élargisse aux produits de première nécessité.

Pour le directeur général de Sodiase Petroleum, Amara Mahamadou Diaby, la Commission de suivi du mécanisme de taxation des produits pétroliers et l’Office malien des produits pétroliers auraient dû rencontrer au préalable les opérateurs économiques pour leur faire part de la décision de réduction du prix du carburant. «Au contraire, les opérateurs du secteur n’ont pas été associés et ont été surpris par cette décision» assute-t-il.

Les opérateurs, ajoute-t-il, vont suivre la décision du gouvernement, même s’ils doivent supporter un manque à gagner, jugeant que la décision visant à soulager la souffrance des usagers est noble. Et partant, chaque citoyen doit faire des efforts sachant que le pays travers une crise aiguë.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 17/10/2024 à 12h00