Une foule nombreuse s’est pressée dans une ambiance de fête sur le quai autour des officiels avant le départ du train à la livrée vert-jaune-rouge de la ville de Kayes (Ouest) dans la matinée du 9 juin.
«La locomotive CC2207 de la SOPAFER-Mali a pris le départ ce vendredi à 8H00 (locales et GMT) à Kayes à destination de Bamako. Ce départ marque la reprise effective du trafic ferroviaire commercial voyageur Bamako-Kayes», a indiqué le ministère.
«Notre arrivée à Bamako est prévue à 3 heures du matin (samedi). Le dernier voyage date du 16 mai 2018», a indiqué à l’AFP Moussa Keita, cheminot présent à l’intérieur du train.
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Cette reprise attendue est un événement dans un pays souffrant du manque et de la dégradation des infrastructures de transport. Bamako-Kayes est un axe vital pour le transport des personnes et des marchandises. Le trajet par la route, très employé, est fastidieux, et parfois soumis à des attaques.
Cette reprise intervient après plusieurs voyages d’essai sur le tronçon malien du chemin de fer Dakar-Bamako, construit en 1924 et reliant les deux villes sur 1.286 km.
La réhabilitation de cette ligne stratégique pour le Mali, un pays enclavé, a accumulé les retards depuis plus de 15 ans, et le transport de voyageurs avait été arrêté en 2018 à cause de la vétusté des voies.
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Kayes, près de la frontière du Sénégal à environ 400 km de la capitale malienne, est un nœud commercial important pour le pays.
«Les populations de Kayes et plusieurs localités attendent avec impatience cette journée historique de reprise du trafic ferroviaire voyageur», a déclaré le ministère de l’Economie et des Finances dans un communiqué, précisant que cette opération est le fruit d’un plan d’investissement de 6,26 milliards de francs CFA (environ 9 millions d’euros) répartis sur deux années d’exploitation.
A la veille de ce premier voyage, de nombreux usagers se sont pressés aux guichets des gares, d’après les images partagées par le ministère des Transports sur sa page Twitter.