Après trois ans et demi de construction, l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) du gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal, est en cours d’acheminement, selon la Société des pétroles du Sénégal (Pétrosen). L’infrastructure devrait arriver à destination vers la fin du mois de mars ou au début d’avril prochains, selon un communiqué de la société sénégalaise.
D’une superficie équivalente à deux terrains de football et d’une hauteur de 10 étages, l’infrastructure constituée de plus de 81.000 tonnes d’acier, de 37.000 mètres de bobines de tuyaux et 1,52 million de mètres de câbles, sera amarrée à 40 kilomètres des côtes.
L’unité flottante permettra, dès son entrée en service, le traitement d’environ 500 millions de pieds cubes standard de gaz par jour. Après traitement pour l’élimination du condensat, de l’eau et d’autres impuretés, le gaz obtenu sera acheminé vers une plateforme de liquéfaction dédiée pour y être liquéfié avant son exportation.
A noter qu’après la phase 1 du projet qui permettra la production de 2,3 millions de tonnes de GNL par an, le site devrait atteindre, dans une seconde phase, la production de 10 millions de tonnes annuelles de GNL.
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Le gisement, situé à 120 km au large de la frontière maritime commune aux deux pays, offre, selon le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) du Sénégal, des ressources probables récupérables estimées entre 15 et 20 TCF (Trillon cubic feet), soit entre 420 et 560 milliards de mètres cubes de gaz naturel.
Le gisement devrait offrir, au moins, 20 ans d’exploitation de gaz aux deux pays qui ont signé un accord de partage de la production. Sur ces 20 ans, selon les projections, l’exploitation du GTA devrait générer entre 80 et 90 milliards de dollars de recettes pour la Mauritanie et le Sénégal.
Pour rappel, ce projet gazier est le fruit d’un partenariat entre quatre partenaires: BP, Kosmos Energy, Petrones (Sénégal) et Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH).
L’entrée en production de cette première unité gazière en offshore aussi bien pour la Mauritanie que le Sénégal est source d’espoir pour un lendemain meilleur pour les deux pays. Outre la possibilité d’approvisionner les deux pays en gaz domestique et la production d’électricité avec la mise en place de centrales thermiques à cycle combiné gaz, d’importantes retombées en devises sont attendues des exportations de gaz qu’offrirait ce gisement, à proximité des grands marchés européens.
