Cela signifierait un quasi doublement par rapport aux niveaux actuels de 1,2 million de barils par jour qui devraient générer «des revenus du pétrole pouvant atteindre entre 35 à 37 milliards de dollars cette année», indique Farhat Bengdara, chef de la NOC, dans une publication mardi sur Facebook.
La Libye a toutefois «besoin d’environ 4 milliards de dollars pour investir dans la modernisation des infrastructures pétrolières», le secteur ayant été sévèrement endommagé pendant les combats de la dernière décennie dans ce pays d’Afrique du Nord.
Bengdara, qui participe à la Conférence pétrolière ADIPEC organisée jusqu’au 3 novembre à Abou Dhabi, a annoncé la signature d’un accord avec le géant italien ENI «avant la fin de l’année» pour des investissements «d’une valeur de 8 milliards de dollars dans le développement de gisements gaziers dans l’ouest» du pays.
La NOC, ENI et BP (British Petroleum) «ont un accord pour le lancement des forages en Méditerranée sur de vastes zones et pour de grandes quantités de gaz» sur des champs offshore de l’ouest de la Libye, a ajouté le patron de la NOC, dont les propos sont extraits d’une interview à Sky News Arabia.
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Début octobre, la Libye et la Turquie ont signé à Tripoli un mémorandum d’entente, sur la base d’un accord de délimitation maritime datant de 2019, grâce auquel Ankara fait valoir des droits sur d’amples zones en Méditerranée orientale.
L’accord a suscité la colère de la Grèce, de l’Egypte et de Chypre qui estiment qu’il viole leurs droits économiques dans un secteur où de vastes gisements gaziers ont été découverts ces dernières années.
Dotée de réserves d’hydrocarbures les plus abondantes d’Afrique, la Libye est plongée dans une crise politique majeure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, minée par des divisions entre l’Est et l’Ouest du pays.
Depuis mars, deux gouvernements se disputent le pouvoir en Libye, l’un installé à Tripoli (ouest) et reconnu par l’ONU, l’autre soutenu par le Parlement et le camp du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est.