Dans certaines rues de la capitale guinéenne, le constat est alarmant, des voies aux cratères béants, bordées de tranchées, tout bonnement laissées à l’abandon au milieu de routes fortement fréquentées. Sur la route T7 – Foulamadina aucun engin n’est visible, pas un seul ouvrier à l’horizon. Seuls les stigmates d’un chantier avorté sautent aux yeux.
Abdoul Goudoussy Diallo, un usager de la route, s’en désole, «à peine ils ont commencé les travaux, voilà qu’ils sont partis. Ça fait près d’un mois maintenant. Nous, les riverains, sommes fatigués et agacés par la poussière. Et cette poussière, vous le savez, peut causer des maladies». Les conséquences pour les usagers sont nombreuses. Sur le plan mécanique, les véhicules et autres engins souffrent énormément, pneus, suspensions, freins… rien n’est épargné.
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Ibrahim Barry, spécialisé dans la réparation de pneus, confirme, «si certains usagers roulent à une certaine allure, ils tombent souvent sur un trou qui éclate aussitôt leurs pneus. Voilà pourquoi beaucoup viennent chez nous. Ce sont des pannes que nous réparons souvent à 10.000 francs guinéens. Parfois, cela peut coûter plus».
Pour éviter ces tronçons périlleux, certains usagers empruntent des raccourcis hasardeux, souvent au péril de leur sécurité. «Il y a souvent des motards qui tombent dans les fossés en cherchant à éviter un carrefour ou une route dégradée. Ils mettent même des planches pour passer… et souvent, ils finissent par s’écrouler dans les fossés», explique Abdoul Goudoussy Diallo. Premières victimes de cette situation, les populations espèrent des autorités une réaction rapide et concrète.