Les Sénégalais sont nombreux à se plaindre du tarif des factures d’électricité. Inadmissible, est le terme que tous les usagers utilisent pour qualifier la hausse des tarifs. Qu’il s’agisse de factures bimestrielles ou du systèmes prépayé appelé au Sénégal, Woyofal, qui signifie littéralement «alléger», la note énergétique prend de l’altitude.
Le plus cocasse dans cette flambée, c’est que les consommateurs ne comprennent pas les raisons de cette hausse. De son côté, la société nationale d’électricité, Senelec, impute cette montée en flèche des factures des ménages à la forte consommation en période de chaleur.
Cette inflation a lieu dans un contexte de fort taux de chômage et d’inflation persistante. Même les salariés et les retraités éprouvent toutes les difficultés du monde à suivre cette hausse.
Sur le réseau social X anciennement Twitter, Senelec recommande à ses clients d’accomplir les démarches suivante: «En cas d’acquisition de nouveaux équipements , veuillez-vous rendre à votre agence pour une mise à jour des termes de votre contrat. Cette démarche permettra à Senelec d’évaluer la puissance dont vous aurez besoin».
Cité par la presse, Papa Mademba Biteye, directeur général de Senelec expliquait, le 17 octobre 2023: «Au mois de janvier, nous avions une demande en électricité qui tournait autour de 700 MW. Au mois d’octobre, nous avons enregistré 1050 MW de demande en électricité. Ce qui fait une hausse de 50% de la demande. Il s’agit de ce que les clients ont consommé. Naturellement, si vous prenez cette hausse de 50% que vous combinez à l’augmentation de tarif qui a été opéré au mois de janvier, vous comprenez clairement qu’il peut y avoir une hausse des montants des factures»