Cadre d’échange convivial, agricole et professionnel, le salon a permis durant cinq jours, du 12 au 16 novembre à l’Université Félix Houphouët Boigny, d’Abidjan, de mettre en lumière l’importance du riz, de la banane et du manioc, qui jouent un rôle clé dans la sécurité alimentaire de la Côte d’Ivoire.
L’objectif de rendez-vous annuel du domaine agricole est d’offrir à tous les acteurs une plateforme de rencontre et d’échange sur les opportunités d’investissement dans la production et la transformation de la banane, du riz, du manioc et du maraîcher.
En Côte d’Ivoire, l’agriculture représente 25% du PIB du pays et plus de la moitié des emplois. Mais ce secteur est «impacté négativement par la hausse des températures et le changement du régime des précipitations avec des répercussions négatives sur la sécurité alimentaire et la nutrition.»
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Selon le ministère de l’Agriculture, le dérèglement climatique entraine la «modification du calendrier agricole, la baisse des volumes de production pour certaines cultures, dégradation et diminution des pâturages et augmentation des risques de mortalité du bétail.»
Au Salon d’Abidjan, coopératives, et entreprises ont exposé une variété de produits frais et démontrer l’évolution de leurs pratiques agricoles.
Les exposants, venus de plusieurs régions, ont présenté des innovations en matière de production, transformation et conservation. Les visiteurs, composés de commerçants, de partenaires financiers et de particuliers, ont eu l’opportunité de découvrir des produits transformés comme des farines, des chips et des bananes séchées, témoignant des progrès réalisés dans la valorisation locale.
A travers des panels en et des ateliers pratiques, les discussions entre panélistes et auditoires ont porté sur les défis liés à la production durable, l’amélioration des rendements et l’accès aux marchés internationaux. L’accent a été mis sur l’introduction de technologies agricoles modernes, l’industrialisation de l’agriculture, afin créer de l’emploi et participer à la sécurité alimentaire. Plusieurs autres sous-thèmes ont été également abordés, dont le thème principal : «Promouvoir la chaîne de valeur de nos cultures, une nécessité pour rehausser l’économie africaine».
Le riz, la banane et le manioc et les maraîchers constituent non seulement des piliers de l’alimentation ivoirienne, mais aussi des sources de revenus majeures pour des milliers de familles rurales. En valorisant ces cultures et en soutenant l’entrepreneuriat autour de leur transformation, contribuera à dynamiser l’économie locale et à réduire la dépendance aux importations.
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Cette 2ᵉ édition s’inscrit dans une vision de promotion d’une agriculture inclusive, intégrant les jeunes et les femmes, souvent en première ligne de la production agricole. En investissant dans ces filières, les organisateurs ambitionnent de faire du riz, de la banane et du manioc des produits compétitifs sur le marché international.