Rwanda: quand le cyclisme dope l’inventivité des jeunes artisans

Le 29/10/2024 à 10h47

VidéoIls sont réparateurs de vélos, chauffeurs, photographes, tambourineurs... et travaillent dans l’ombre pour la réussite d’événements sportifs. Le360 Afrique s’est rapproché des jeunes talents qui ont fait briller la récente compétition cycliste Rwandan Epic qui s’est conclue le 25 octobre 2024 sur les rives du lac Kivu, à l’ouest du Rwanda.

Sur les rives du lac Kivu, une belle vue s’offre aux touristes venus visiter Rubavu, une ville au nord-ouest du Rwanda. Cette vue panoramique a changé à la mi-journée de ce 25 octobre 2024. Il s’agit des finales du tour cycliste VTT Rwandan Epic, dont la ligne d’arrivée a été installée sur la plage d’un des hôtels qui longent les rives du lac Kivu.

Les cyclistes dégoulinant de boue franchissent la ligne d’arrivée sous les applaudissements de la foule. Après un moment de repos, les sportifs se nettoient dans le lac. Les cris d’enthousiasme de la foule sont accompagnés par la voix puissante de Boris Karenzi, animateur des cérémonies de la compétition. Boris aime le cyclisme et tout ce qui va avec et pouvoir utiliser son talent d’animateur et de maître de cérémonie pour égayer les journées Rwandan Epic 2024 fut un honneur et un cadeau du ciel mais aussi un résultat de dur labeur.

Il en témoigne, «je sais qu’il y a de grands noms dans le domaine de maître de cérémonie. Le fait que ce soit moi qu’ils ont choisi pour animer un tel événement est pour plus qu’un cadeau du ciel. C’est un trophée que j’ai remporté. Je suis reconnaissant à ceux qui font confiance aux jeunes. J’en profite pour dire aux jeunes que si vous mettez du sérieux dans ce que vous entreprenez, il y aura toujours des opportunités pour vous.»

Non loin de Boris le commentateur, un autre jeune travaille sans relâche pour immortaliser ces grands moments pour les coureurs qui célèbrent la fin d’une grande aventure. Il s’appelle Augustin Yuhi Irakiza, il est l’un des jeunes photographes qui ont suivi les cyclistes. Pour lui, le vélo avec le paysage du pays des milles collines, il n’y a pas plus inspirant pour quelqu’un qui veut devenir grand photographe international.


«Le Rwandan Epic c’est d’abord du travail qui me rapporte de l’argent. Cette compétition m’a permis de faire de nouvelles rencontres professionnelles et de gagner en expérience car cette compétition est au niveau international et donc, il y a la présence des photographes étrangers qui ont des connaissances qu’ils partagent volontiers

Emmanuel Bahiz est un autre jeune qui a collaboré avec les organisateurs pour fournir les trophées remis aux vainqueurs de différentes catégories sur les cinq étapes de la compétition.

Sa collaboration avec Rwandan Epic et le développement du cyclisme en général dans le pays lui ont inspiré une idée de design et de production des articles avec pour thème, le vélo. Emmanuel Bahizi travaille normalement avec une cinquantaine d’artisans qui produisent les différents objets d’arts parmi lesquels ceux exposés pendant la compétition Rwandan Epic.

«Je fais le tour du pays avec le Rwandan Epic et j’expose tout le temps les objets d’art. J’arrive à avoir un peu de clients et à faire connaître mes produits voir lesquels sont les plus appréciés. Je vais aussi commencer à travailler sur un projet de design des produits relatifs au vélo en collaboration avec Umunyonzi House.»

La prochaine édition du Rwandan Epic est annoncée pour février 2025 au lieu d’octobre en raison du fait que le Rwanda va accueillir le championnat du monde de cyclisme du 21 au 28 septembre 2025. En attendant, les organisateurs du Rwandan Epic veulent en faire un événement incontournable qui crée des emplois pour les jeunes, à l’image du Cape Epic en Afrique du Sud ou encore le Roc du Maroc au Maroc.

Par Fraterne Ndacyayisenga
Le 29/10/2024 à 10h47