Au Sénégal, les moutons de case, c’est-à-dire ceux issus de l’élevage urbain, offrent des spécimens d’une rare beauté. Ils sont très prisés et coûtent une fortune. Dans un contexte sociopolitique plutôt tendu, il est plutôt difficile de les vendre. A Dakar, les vendeurs attendent encore la clientèle qui tarde à se manifester.
Au Sénégal, la production locale n’est jamais parvenue à satisfaire la demande des 8.000 familles qui sacrifient chaque année un mouton. Le pays compte chaque année sur ses voisins, le Mali et la Mauritanie, pour combler ce gap.
Cette année, les circonstances risquent d’être plus difficiles en raison des récentes manifestions qui ont secoué le pays. Les éleveurs étrangers pourraient ne pas se sentir suffisamment en sécurité pour proposer leurs ovins.
Dans quelques jours, peut-être, la situation évoluera favorablement et on verra un peu partout à Dakar, le beau défilé de béliers qui sonne l’approche de la fête.