«Nous sommes arrivés, et nous avons hérité d’une situation économique très catastrophique. Les autorités ont réalisé une analyse de la situation, qui a révélé des déficits et des prêts contractés au nom du peuple sénégalais, sans passer par les circuits officiels de l’État. Maintenant, nous avons exposé clairement la situation héritée. Nous ne resterons pas impuissants face à cela. Il est nécessaire de développer des stratégies pour non seulement gérer la dette, mais aussi aborder les questions d’investissement. C’est ce plan de redressement qui va tracer les grandes lignes pour sortir le pays de cette situation», avance Bacary Diédhiou, député sénégalais.
Le plan de redressement économique et social prévoit, selon le gouvernement, de générer 60 milliards FCFA grâce à l’introduction de frais de visa électronique pour les pays hors Afrique et ceux demandant un visa pour les citoyens sénégalais. Avec 90% de financement provenant de ressources endogènes, l’objectif est d’atteindre un total de 5.667 milliards francs CFA, sans recourir à la dette extérieure.
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Cette approche centrée sur l’autonomie financière bénéficie d’un large soutien de la population sénégalaise.
«Nous ne pouvons que nous réjouir de l’annonce faite par le président et son Premier ministre. C’est une initiative qui vise à développer le Sénégal. Leur appel à la jeunesse pour participer à cette cérémonie de lancement est également une démarche que nous saluons. Nous restons optimistes et espérons que ce plan permettra de redresser le pays», avance Mamadou Diédhiou, citoyen sénégalais.
Allant dans le même sens, Oumar Sy, citoyen sénégalais, explique que «cette journée marque un tournant pour le Sénégal et ses orientations futures. Si nous soutenons le gouvernement dans cette démarche, nous obtiendrons de bons résultats. La construction du pays prend du temps, mais avec une planification adéquate, en tenant compte des urgences et de la situation actuelle, nous pouvons entamer le processus de redressement.»
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Le plan de redressement économique et social du Sénégal met l’accent sur l’autonomie financière, en mobilisant des ressources internes et en réduisant les dépenses publiques. Le gouvernement privilégie des investissements dans des secteurs stratégiques. En réponse aux attentes du FMI, le Premier ministre a souligné que la réussite du plan repose exclusivement sur l’engagement du peuple sénégalais, marquant ainsi une rupture avec la dépendance aux financements extérieurs.