«Les modèles de développement qu’on nous a présentés ou qu’on nous a appliqués jusqu’à présent ne pourront jamais développer notre pays, donc c’est la fin de l’ère de l’endettement inconsidéré (servant à) investir dans des projets qui n’ont aucun rapport avec la construction d’un développement endogène et souverain», a dit le Premier ministre dans un centre de formation professionnelle né de la coopération avec le Japon et formant des techniciens de maintenance.
M. Sonko, dont le pays dispose de richesses naturelles comme le pétrole et le gaz, des minerais et la ressource halieutique mais reste parmi ceux au plus faible niveau de développement dans le monde, a cité en exemple la réussite du Japon, pourtant peu nanti en ressources naturelles.
«Le modèle japonais est l’idéal pour nos pays (africains), nous préférons qu’on nous apprenne à pêcher plutôt que de continuer à nous offrir du poisson», a-t-il dit.
Le pouvoir présentera lundi en grande pompe son programme pour les 25 prochaines années. La présidence vante comme un «tournant» ce référentiel des politiques publiques intitulé «Sénégal 2050: agenda national de transformation», économique mais aussi politique.
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Bassirou Diomaye Faye, lieutenant de M. Sonko empêché de concourir à la présidentielle, a remporté l’élection de mars au premier tour en promettant de rompre avec le passé, de combattre la corruption et de mener une politique de gauche souverainiste, sociale et panafricaniste.
Le Premier ministre n’a toujours prononcé aucun discours de politique générale et les six premiers mois de pouvoir ont été marqués par la confrontation avec une majorité hostile au Parlement, remontant aux législatives de 2022. Le président a dissous l’Assemblée et fixé des élections au 17 novembre. M. Sonko conduira la liste de son parti Pastef.
«Sénégal 2050» ambitionne de réduire la pauvreté, de tripler le revenu par habitant d’ici à 2050 et d’atteindre une croissance économique annuelle moyenne de 6 à 7%, dit la présidence.
Le modèle de développement proposé sera structuré autour de huit pôles de développement sur le territoire, a dit M. Sonko.
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Le pouvoir a indiqué fin septembre avoir, après audit, trouvé des comptes publics dans un état «catastrophique» selon le mot de M. Sonko, avec un déficit budgétaire de 10,4% du PIB au lieu de 5,5% annoncé, et une dette publique de 76,3% du PIB, au lieu de 65,9% annoncé.
M. Sonko a accusé l’ancien pouvoir d’avoir manipulé les comptes et menti aux partenaires étrangers, ce qu’ont réfuté les anciens dirigeants.
L’agence de notation Moody’s a abaissé la note du Sénégal et classé le pays sous surveillance.